Rencontre gouvernement- Syndicats :
Echec des négociations |
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Écrit par Le Matin du 11/02/2008 | |
La
rencontre tant attendue gouvernement- syndicats a eu lieu vendredi
dernier à l’Infosec de Cotonou. Les deux parties se sont séparés à
nouveau dos à dos... Cette
énième rencontre n’a pas permis aux deux protagonistes d’aboutir à un
consensus. La délégation gouvernementale était composée du ministre du
développement et de la coordination de l’action gouvernementale, Irénée
Koupaki, du ministre du travail et de la fonction publique, Emmanuel
Tiando, et du ministre des enseignements primaires et secondaires,
Bernadette Sohoudji. Les enseignants du front des trois ordres de
l’enseignement étaient représentés par leurs
différents responsables syndicaux, en la personne de Amoussou Anselme,
Kakpo Thomas, Raouf Affagnon et Hounnou Pascal. Selon les déclarations
du ministre Sohoudji qui est resté jusqu’à la fin des négociations, les
enseignants ne se sont pas arrêtés sur les points préalablement
retenus. Ils auraient évoqué de nouvelles revendications qui n’étaient
pas comprises dans l’agenda du gouvernement. La date d’entrée en
vigueur des 25% d’augmentation salariale comme prime d’incitation à la
fonction enseignante posait problème. Le gouvernement estime qu’elle
sera applicable dès le 1er juillet de cette année. Ce que rejettent les enseignants qui proposent la date du 1er janvier 2008. Rapproché, M. Raouf Affagnon, l’un des responsables syndicaux du front, a déclaré que la
plupart de leurs revendications n’ont pas été satisfaites. Il s’agit
entre autres du reversement des contractuels locaux et communautaires
en contractuels de l’Etat, de la mise en place du comité de gestion et
de mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement, de la mise sur pied
du comité de suivi du forum national sur l’éducation, etc. La seule qui
a été prise en compte par le gouvernement est la création du comité de
revalorisation de la fonction enseignante. Autant de points
d’achoppements qui annihilent les chances d’un accord entre
gouvernement et syndicats. Les deux parties se sont séparées sans
aucune perspective de poursuite des négociations. Une date n’a pas été
retenue afin que chaque camp procède à des concessions de manière à
éteindre la fronde sociale. Les enseignants regrettent notamment
l’absence des associations de parents d’élèves dans les négociations. Les grèves s’intensifient
Le
front des trois ordres de l’enseignement a annoncé que les mouvements
de grève continuent, et ceci dès mardi prochain. Les responsables
syndicaux estiment que tant qu’ils n’arriveront pas à un accord clair
avec le gouvernement, ils ne reprendront pas le chemin des classes.
Dans le même élan, la Cosi invite les militants des syndicats affiliés
à poursuivre les mouvements de grève pour les 12, 13 et 14 février
2008. Il les exhorte en outre à observer ce mouvement de grève les 19,
20 et 21 février 2008 sans attendre encore une quelconque consigne tant
que, par les voies habituelles, un message contraire ne leur parvienne. Raoul GANDAHO |
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