Rentrée du 04 octobre prochain :
« La rentrée du jeudi 04 octobre prochain n'aura pas lieu ». La décision est du front d'action des syndicats des trois ordres de l'enseignement. Elle l'a affirmé, hier mardi 25 septembre, dans la matinée, au cours d'une conférence de presse donnée dans l'enceinte du Lycée Coulibaly de Cotonou.
C'est le porte-parole du Front, Honoré Tchibozo Djikpo, qui a introduit la conférence. Il reproche au gouvernement de n'avoir pas daigné appliquer les résolutions du forum national sur le secteur de l'éducation qui avait eu lieu en février dernier. Car il est prévu dans le plan d'actions pour appuyer les recommandations fondamentales que « des mesures seront mises en œuvre pour une rentrée bien préparée, une rentrée qui balisera le terrain pour un temps scolaire et universitaire intégral. » Or, jusqu'à ce jour, indiquent les conférenciers, le matériel didactique et les subventions sont encore attendus dans les établissements et les formations en cours se déroulent dans un climat d'improvisation affligeante.
Pour cela, les syndicats des trois ordres de l'enseignement exigent avant la rentrée la prise d'un décret portant reconnaissance du caractère spécial du métier d'enseignant ainsi que la revalorisation de la fonction enseignante ; la correction de l'arrêté interministériel portant allocation d'incitation à la fonction enseignante et du décret portant régime juridique d'emploi des agents contractuels de l'Etat ; l'organisation de la visite médicale dont les fonds sont disponibles dans le budget 2007, à en croire les déclarations de certains ministres sur les ondes de l'ORTB le 1er mai dernier ; le payement effectif des deux mois de salaire restants et des primes dus aux enseignants contractuels locaux, des 50% des arriérés salariaux aux enseignants ayants droit, en activité ou à la retraite, et de la totalité à ceux à qui l'Etat doit moins de 500.000 F.
A la question de savoir pourquoi les centrales syndicales font la revendication en lieu et place des enseignants, la réponse des organisateurs de la conférence de presse a été on ne peut plus claire : « La spécificité de l'enseignement n'est pas la priorité des centrales. Ils ne s'entendent pas sur l'essentiel en ce qui concerne l'enseignement », ont répondu les organisateurs de la conférence d'hier
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