"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

 [8 août 2007] In Matinal-Les Béninois se plaignaient, jusqu'à une récente époque, de la mauvaise qualité de leur communication à travers les différents réseaux Gsm. Aujourd'hui, c'est le ras-le-bol car il est devenu quasiment impossible de communiquer en tout confort. ...

De la patience, beaucoup de patience et de persévérance. C'est la recette secrète à laquelle il faut recourir depuis un certain moment pour joindre un correspondant à travers les réseaux de Gsm au Bénin. En effet, communiquer ou même échanger simplement des Sms à travers les réseaux Gsm relève de la croix et de la bannière. Pour un seul appel, l'abonné peut mettre facilement une heure voire toute une journée pour un résultat incertain. Pour toute réponse, l'abonné reçoit des messages tels que « Fin d'appel », « réseau indisponible », « réseau encombré », « votre correspondant ne peut être joint actuellement veuillez essayer plus tard », « le poste de votre correspondant est éteint… ». Des messages très irritants pour les abonnés. Cette situation persiste et s'empire de jour en jour. « Depuis hier, j'essaie de joindre en vain un ami pour un rendez-vous. Non seulement je n'arrive pas à émettre, mais pire encore, mon portable n'a pas sonné depuis maintenant 48 heures. Même le service clientèle est encombré », explique Jérôme Ahlonssou.

Des cartes sim inutiles

Les désagréments de cette mauvaise qualité de la communication des réseaux Gsm se font ressentir sur les activités quotidiennes et à divers autres niveaux. C'est le cas de Basile, un jeune transitaire qui représente une entreprise nigériane au Bénin. « Depuis quelques jours, je n'arrive pas à communiquer avec mes partenaires. Ainsi, les conteneurs peuvent arriver au port de Cotonou et y passer des jours puisque mes partenaires nigérians ne peuvent pas non plus me joindre pour me communiquer les informations nécessaires », se désole ce transitaire dont les affaires tournent depuis lors au ralenti. Son problème n'est pas qu'il n'a pas de numéro sur lequel il puisse être joint, mais plutôt que le réseau dont il détient la carte sim est défaillant sur le plan de la qualité de la communication. Pire encore, lorsque sur insistance l'appel émis passe, les chances de tomber sur l'interlocuteur souhaité sont très minces. Ce genre de cas est légion. « J'ai composé le numéro de ma petite amie et c'est une dame qui s'exprime à peine en français qui a décroché. Elle ne comprenait rien à ce que je disais. Quelques instants plus tard, j'ai encore rappelé et c'est toujours cette même femme qui a décroché », raconte Jean Z. C'est des heures après que Jean a pu finalement entrer en contact avec sa petite amie qui pour sa part, confie avoir chaque fois décroché, mais n'a rien entendu. Il est alors plus que nécessaire pour le bien de la clientèle et pour la crédibilité des réseaux Gsm, que des dispositions soient prises le plus tôt possible pour permettre une plus grande fluidité des communications. Sinon, à quoi bon avoir des cartes sim si on ne peut ni émettre ni recevoir des appels.

Christian Etèkpo