"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Le nom du député François Abiola est de plus en plus cité comme nourrissant le désir d’entrer dans le gouvernement du président Boni Yayi, alors que le bureau politique du Madep serait en train de bouder l’appel du chef de l’Etat. Cette «dissidence» du député serait à l’origine d’une crise au Madep. Cette analyse serait loin de la vérité selon les responsables du parti. Le député Abiola contacté a manifesté sa sérénité et met ces propos sous le coup des rumeurs « Il n’y a aucune crise dans le Madep. Ce qui se dit est de la pure affabulation » déclarera de son côté le président Idji avant d’ajouter que le parti est soudé et qu’il n’y a pas de dissidences comme certains partis l’ont connues. Selon lui le Madep est bel et bien encore de la mouvance contrairement à certaines déclarations qui renvoient le parti dans l’opposition. « Nous avons signé un accord avec le président Boni Yayi ». C’est vrai qu’un accord existe mais depuis le dernier remaniement le 17 Juin 2007 le constat est là : beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Tous les ministres de l’Add sont sortis du gouvernement. La question qui vient à l’esprit est de savoir si l’accord sous cette forme est toujours d’actualité.

A cette préoccupation l’ancien président de l’Assemblée nationale demande d’aller interroger le président Boni Yayi si l’accord signé avec l’Add tient toujours et s’il est encore d’actualité. Ce qui est clair c’est que le vice président du Madep pense sincèrement que « le chef de l’Etat, le président Boni Yayi n’est plus dans l’accord». Dans ce cas, le Madep peut-il alors entrer dans le gouvernement si le chef de l’Etat lu tend la main, signe de son ouverture politique et de la recherche de la préservation de la paix ? Les choses ne seront pas aussi faciles. Car, le Madep attend un signal fort du président de la république «S’il veut réveiller l’accord nous sommes preneurs » dit Idji Kolawolé avant de réaffirmer la disponibilité de son parti à travailler. Mais le préalable est qu’il respecte l’accord signé avec les partis politiques ; et de rappeler que l’accord a été signé avec l’Add composé de la RB , du PSD et du Madep. Cette précision montre tout naturellement que le Madep ne peut à lui seul décider d’entrer dans le gouvernement. Il faut en principe une action concertée avec les autres formations politiques de l’Add.

Fortuné AGUEH