SOGLO DONNE L'INSOMNIE A yayi
Trois minutes de cauchemar
lundi
Arimi CHOUBADE
Rédigé le
Bouabouvier n'aurait pas trouvé meilleur caricaturiste du Bénin émergent que son invité du journal Rfi du 20 mars. Trois minutes sans fin de poil à gratter. Plusieurs rushs médiatiques de commis du régime ne suffisent toujours pas à faire passer la bronca. Le palais de la marina groggy essaie de déverser le trop plein d'hormone sans grand résultat. Beaucoup d'émotion pour très peu de raison. La glose a piqué droit sur l'individu Soglo dont l'histoire et le parcours sont suffisamment connus des Béninois. Par contre, presque rien sur l'argumentaire.
De la « togolisation » du régime avec la synchronisation des quatre chaînes de télévision de Cotonou à la gloire Yayi Boni aucune parade véritable sinon qu'une justification à travers les réquisitions organisée via la chaîne nationale pour cause de répliques des obligés du régime qui passent en boucle et en langues nationales assorti de bandes annonces quasi inamovible en ce week-end pascal. Confirmation si besoin en était de l'analogie faite entre les programmes de la chaîne des grands événements avec l'époque du feu timonier d'à-côté.
L'hérésie de l'incident diplomatique avec le Togo aurait été comme une certification de l'inculture récurrente du changement. Tous les auditeurs de l'invité de Bouabouvier ont entendu des hommages aux efforts consentis par le petit Faure prédestiné au rôle de bébé-dictateur mais qui a surpris tout le monde en faisant lever les sanctions qui pesaient sur son pays depuis une quinzaine d'année. Ce genre de témoignage est la meilleure des nouvelles parvenue à Lomé II après la reprise des relations avec l'Ue. Aux antipodes de la lettre de protestation adressée par les opposants togolais à un certain Yayi Boni encore président de la Boad accusé de favoritisme envers un pouvoir encore sous embargo.
De la distribution d'argent par le chef de l'Etat. Peut-être fait-on le distinguo entre « octroi » et « distribution » d'une part ; et « argent » et « microcrédit » d'autre part. Dans l'un ou l'autre cas, c'est sous la houlette du docteur-président qui n'a d'ailleurs cure d'une autorisation préalable du parlement pour disposer de ressources appartenant au trésor public. Du culte de la personnalité à travers la nouvelle religion, celle du dieu-Yayi devenue l'ultime refuge de tous les transfuges et recalés aux diverses épreuves des urnes. De la manufacture des marches au détriment d'une industrie de développement. De la filiation à la Renaissance du Bénin. Du positionnement à la Boad. Le mensonge se trouve à quel niveau ?
Pour en revenir à la liberté de la presse, le porte-parole du gouvernement Yayi a manqué d'expliquer à ses compatriotes que les classements ayant consacré le dégringolade de la liberté de presse au Bénin – reléguée plus bas que la situation togolaise justement – ont été établis au cabinet du maire de Cotonou sis à Wologuèdè par Robert Menar et les siens. Alexandre Hountondji pense-t-il sérieusement lorsqu'il envisage une action en justice pour diffamation ? Puisque-là c'est de l'orgue Rfi qu'il s'agit, bien avant Hercule qui s'est servi du canal.
La fameuse Ige appelée à la rescousse. Soit. Mais la mauvaise gouvernance présumée à la mairie de Cotonou n'absout pas la distribution (pardon !) l'octroi d'argent (pardon !) de microcrédit aux pauvres. Un détournement de denier public reste du vol.
Que cela soit l'œuvre d'un maire ou d'un chef d'Etat.
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