Coopération avec l'Afrique
La Chine aveugle ?
écrit par Arimi CHOUBADE - L’Occident
est franchement en colère. Les bisbilles entre Chinois et Africains se muent
progressivement en affaire du siècle. Les hyper développés que l’on croyaient
détacher des choses de ce bas continent de misère, de famine et de sida ne se
retiennent plus de lancer les avertissements et les mises en garde. Droits de
l’homme bafoués, endettement excessif, violation des règles du commerce
international, dérèglement total du marché international. Des vains appels de
pied dissuasifs, on est passé carrément à la guérilla verbale.
A
peine si l’occident ne se prend en victime de cet axe Chine-Afrique. Ses
efforts de remise de dette ? Récompensés en monnaie de singe par des
Africains qui se précipitent vers Pékin une fois les comptes remis à zéro. Les
programmes de lutte contre la pauvreté menacés par un autre processus de
surendettement qui échappement totalement au système classique du Fonds
monétaire international et de Banque mondiale. Le monopole du prêteur suprême
qui fond littéralement comme beurre au soleil.
La
volonté de l’ancien gageur de protéger son espace d’exploitation demeure une
constante dans la croisade américano-européenne. Ce qui est moins perceptible
en revanche c’est le sens même de la stratégie employée. Tantôt implorant les
Chinois à faire très attention avec des gens qui manquent de rigueur dans la
gestion, usant et abusant facilement des ressources des autres sans se
sourciller des résultats à atteindre. La désillusion qui serait imminente.
Tantôt
les jérémiades prenant pour cible une probable régression démocratique sur le
continent noir. Tant d’années d’effort sur la voie de la justice sociale et de
la bonne gouvernance et qui se soldent par un recul du fait de la complaisance
des nouveaux « amis ». Le risque de faire ressurgir un passé
dramatique ponctué de guerres civiles larvées, d’effroyables épidémies, de
détournements massifs de deniers publics par des dirigeants corrompus, de
banqueroutes et de cessation de paiement. L’afro-pessimisme trouverait en
Une
complainte qui ne maque certainement pas de pertinence. Mais il s’agit d’un passage
obligé pour
Même
le tout puissant Parti communiste chinois a conscience du péril de la fantaisie
de gouvernance sur une économie compétitive. Plusieurs dirigeants pékinois ont
été jugés, condamnés et exécutés au nom de la lutte contre la corruption. Sans
perdre de vue que tous les investissements venus d’Asie ne sont pas publics.
Ces anonymes qui apportent leurs moyens ne supporteraient pas tout perdre pas
la faute de princes ignorants et dépourvus de toute ambition pour les pays.
Le
fait de changer de prêteur ne modifie que très peu les principes en vigueur
aussi bien dans le commerce que dans les relations entre Etats. Qu’il soit
français, allemands, américains ou chinois, il est toujours question de fonds
étrangers, donc d’une extraversion du processus de développement de l’Afrique.
Et
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