"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

LE BENINOIS LIBERE  - - 28 avril

Les campagnes étant terminées, les proches de Boni Yayi pour faire preuve de bonne foi envers lui doivent maintenant lui laisser le temps de tirer les conclusions qui s’imposent. Au lieu de permettre au chef de l’Etat de faire le point de ce qui lui reste des 75% des Béninois qui lui ont accordé leur suffrage il y a seulement deux ans, les princes du Changement pour camoufler leur impopularité ont tôt faire de monter des statistiques qui au fond feront plus de mal que de bien à leur maître. En effet, dans un pays comme le notre où il n’y a réellement pas de structures de sondage, les scrutins comme ceux de 20 avril dernier doivent permettre au chef de l’Etat de prendre le pouls de sa popularité et de prendre les dispositions qui s’imposent s’il s’avérait que la côte de cette popularité a baisé. Mais visiblement, les proches du pouvoir ne sont pas encore dans cette logique. Ils tentent déjà par tous les moyens pour tourner le cou à la réalité et faire malheureusement croire au premier magistrat qu’il continue de bénéficier de l’admiration de son peuple. Sinon comment comprendre qu’à l’issu d’une élection qui consacre la victoire de l’opposition dans les grandes villes du pays, on puisse parler d’une déferlante. Certes la Fcbe aura eu le mérite de contrôler quelques petites communes mais dans ces localités encore c’est soit parce qu’elle n’a pas eu un adversaire de taille ou parce qu’elle n’en a même pas eu. Vu le résultat et le discours de cette supposée déferlante verte, on comprend maintenant que sont regroupés autour de Boni Yayi, ceux qui se disent les défenseurs du régime mais qui sont là que pour leurs propres intérêts et sont prêts à tout pour les sauvegarder.

Laurent YOVO