Une communication émergente pour se maintenir au CT
La quête de trophées
jeudi
Arimi CHOUBADE
Rédigé le
Rattraper par la communication ce qui a été perdu
par les urnes. Il n’y a pas que les « rebelles » qui redoutent la
colère présidentielle. Sûr que l’instant des comptes rendus et bilans
s’avèreraient très pénibles pour de nombreux courtisans. Les quelques coupures
de presse aux relents victorieux à la gloire d’une certaine vague cauris le 20
avril dernier participent du conditionnement du docteur président. Histoire de
lui faire croire qu’en réalité ce n’était pas si mal que çà. Pas si mal que si
sa Fcbe peine à égrener une demie dizaine de conseillers à Cotonou sur une
demie centaine disponible.
La propagande préfère ne pas voir les profondes
entailles faites dans le bunker supposé de l’Atocora et de l’Alibori. Les zooms
sur l’embellie provoquée dans le Plateau due à l’« exile » prolongé
du leader incontesté, Séfou Fagbohoun servent à flatter l’ergo du chef. Une
bien maigre consolation à comparer avec la dégringolade au niveau du plus grand
réservoir électoral du pays qu’est Cotonou et environs. En effet, en 2006, la
vague cauris était de loin la première tendance politique de la ville
portuaire. Apparemment la première alerte de 2007 qui l’a rétrogradé à la
deuxième place derrière la Rb n’a pas servi à grand-chose. Elle se contente
désormais de la troisième place en 2008.
Tout dépend à présent de la faculté du docteur
président à savoir déchiffrer les rapports de ses zélateurs. C’était plus
facile de faire dire à la télévision qu’un meeting a mobilisé des foules
entières en comptant sur des plans de caméras tronqués ou manipulés. Opérations
moins faciles lorsqu’il s’agit des urnes même si quelques exercices de
bourrages ou d’achat de conscience pourraient aplanir bien des déconvenues.
Il serait mieux instructif pour le locataire de
la Marina de faire la balance entre ce qu’il a perdu et ce qu’il aurait
engrangé à la sortie des bureaux de vote le 20 avril. Les péroraisons
post-électorales avaient déjà crié victoire à l’issue des législatives de 2007.
Un artifice entretenu de toutes pièces quelques mois durant à l’aide de
procurations, de prébendes et de promesses. Un an plus tard le gouvernement
court en vain après une hypothétique majorité parlementaire.
Au docteur-président de se demander si ces
résultats sortis des urnes lui convienne. Si les quelques bourgades miséreuses
obtenues par la terreur et l’endoctrinement ethnique suffit à se projeter sur
2011, serein. Si le fait d’abandonner la première place obtenue à la
présidentielle 2006 au quatrième de la même époque dans la ville de Cotonou ne
constitue qu’un petit échec sans conséquence. Il y a que les
« adolescents » politiques pour trouver un certain humorisme au rejet
massif de leur champion par les Cotonois, les Porto-noviens, les Aboméens, les
Natinguois. Leur intérêt est d’exhiber des lubies afin d’empêcher que le chef
ne procède à un grand ménage. De toutes les façons, en cas d’un deuxième tour
en 2011, le docteur-président serait mieux inspiré de se montrer en compagnie
de la « vieille » classe politique qu’avec des zélateurs incapables
de préserver un petit village comme Tori de la vague contestataire au régime.
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs disaient
nos sages ! Surtout les conseilleurs intéressés.
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