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L’absence
remarquée du maire de Cotonou et son adjoint à la cérémonie d‘ouverture du
forum sur le bilan de la décentralisation a suscité moult commentaires et
interrogations. Le président Soglo, réagissent au sujet de l’affaire, exprime
son indignation et...
L’absence
remarquée du maire de Cotonou et son adjoint à la cérémonie d‘ouverture du
forum sur le bilan de la décentralisation a suscité moult commentaires et
interrogations. Le président Soglo, réagissent au sujet de l’affaire, exprime
son indignation et accuse le gouvernement de Boni Yayi de l’avoir méprisé.
L’ancien
président de la
République et maire de Cotonou, Nicéphore
Soglo est mécontent du chef de l’Etat et son gouvernement. Suite aux nombreux
commentaires occasionnés par son absence au forum sur le bilan de la
décentralisation, alors que l’événement a lieu sur son territoire à Cotonou,
l’ancien président a fini par sortir de son silence, lors d’un entretien
téléphonique. « C’est au sortir d’une audience avec le chef de l’Etat qu’on
m’informe dans mon véhicule du message radio téléphoné du préfet de la tenue
d’une rencontre aussi capitale. Je ne suis pas un partisan de la politique de
la chaise vide. Mais je n’accepte pas qu’on m’informe de l’organisation d’un
événement par un tel canal. Ils ne m’ont même pas fait l’amitié de m’adresser
une invitation !… » . Le président- maire avoue ne pas comprendre que le
ministre en charge de la décentralisation, Issa Démolé Moko, qui s’y connaît
bien dans le domaine, puise prêter franc à ce jeu. Pour le maire de Cotonou,
il est hors de question qu’il se permette de manquer un tel rendez-vous après
cinq années pratique de la décentralisation au Bénin. A travers le ministre
et le préfet, le président Soglo met en relief la responsabilité du chef de
l’Etat et de son gouvernement. Pour le maire de Cotonou, au-delà même de la
polémique autour de son absence, c’est l’importance de l’événement qui est en
jeu ici. Les communes constituent le sous-bassement de l’Etat et de son
développement. En conséquence, à l’heure du bilan sur l’expérience du Bénin
après cinq années de mise en œuvre de la décentralisation, il est
inconcevable que l’on se comporte avec une pareille légèreté.
Méprise ou coup bas politique ?
Après
la réaction du maire de Cotonou interpellant le gouvernement du résident
Yayi, ont est préoccupé de savoir ce qui a pu se passer réellement. Les
autorités de la municipalité de Cotonou ont-elle oui ou non été
officiellement invitées à ces assises sur la décentralisation ? Si oui, à
quel moment précis de la tenue de l’événement et par quel canal ? Si non,
pourquoi ?
A
ces questions le gouvernement est tenu d’apporter des clarifications pour que
la vérité éclate et que l’on puisse situer les responsabilités. Pour certains
observateurs, il est inimaginable que pour un événement aussi important qui
se tient dans la ville de Cotonou, que les organisateurs puissent omettre
d’adresser une invitation à la double personnalité que représente Nicéphore
Soglo. Il aurait donc pu avoir une fausse note à un niveau donné que les
organisations doivent pouvoir clarifier. Pour d’autres il n’est pas à exclure
que cet incident ait été provoqué à bon escient pour des raisons que le
public ignore, et qui serait liées aux coups bas dans la droite ligne de la
perspective des prochaines municipales. La nomination de Joseph Tamègnon à la
Sogema et de Galiou Soglo à la tête du
ministère chargé des sports, exposée par le pouvoir comme un soutien et un
signe d’amitié politique envers les locataires de la
Mairie de Cotonou, puis le démenti formel
apporté par le parti La renaissance du Bénin (Rb), estimant n’en avoir jamais
été consultée, constituent des antécédents qui corroborent la thèse du coup
bas.
Alain
C. Assogba
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