Acharnement gratuit, incessant du régime en place contre Séfou Fagbohoun .
LE BENINOIS LIBERE - - 28 mars
Le domaine objet du différend porte les titres fonciers n°5587,
5592 et 5593 du livre foncier de la circonscription urbaine de Cotonou.
Il est situé au quartier les Cocotiers sur la route de
Cadjèhoun. Il s’agit d’un domaine dont a plein pouvoir de jouissance le
président de la Cpi, le milliardaire Séfou Fagbohoun à l’issue de la convention
de vente par laquelle l’Etat lui a concédé ses droits sur la parcelle. On en
était là quand l’actuel gouvernement a lancé un communiqué à l’endroit des
propriétaires des domaines dans cette localité les obligeant à mettre en valeur
leurs biens sous peine de déconvenues. Le président Fagbohoun respectueux des
lois a commis un architecte de renom pour concevoir la construction du siège
qui abritera ses sociétés. Plus de 400 millions de francs Cfa ont été engloutis
dans la première phase de cette construction sans compter que le député a déjà
sur la parcelle environ 100 tonnes de briques, 50 tonnes de fer et du ciment.
Ce qui signifie que les travaux avaient déjà démarré sur le domaine quand
brutalement l’ordre est venu des sommités du palais de la Marina pour interdire
Séfou Fagbohoun de jouir de son bien. Curieux et stupéfait, l’homme d’affaires
et Député de la présente législature, fidèle à sa vocation de laisser force à
la justice de son pays, a saisi le tribunal de Première Instance de Cotonou
pour connaître du vol dont il est l’objet.
L’aspect flagrant et limpide du vol a permis au Tribunal de
Première instance de Cotonou de débouter le visiteur encombrant, en l’espèce,
le Ministère de l’Urbanisme. Les conseils de Séfou Fagbohoun accusaient jusque
là l’Agetur de jouer les gros bras sur un terrain qui ne leur appartient pas.
On en était là, quand la vérité est tombée.
En fait, le nouveau ‘’propriétaire’’ du domaine usurpé et volé à
Séfou Fagbohoun n’est rien d’autre qu’un Sénégalais proche de Boni Yayi avec
qui il a partagé des moments quand il officiait à la Bceao, à Dakar.
C’est donc lui, d’après nos sources, qui autorisa son ami de
jouir pleinement et sans scrupule du bien du milliardaire en séjour sanitaire
en France.
Yayi induit en erreur, comme d’habitude!
A la question de savoir quelle mouche a donc piqué le prince du
Changement à vouloir atterrir, tel un conquérant, sur un domaine privé et
contre la loi, la morale et même nos us et coutumes, la réponse ne s’est pas
faite attendre. En fait, c’est Dako, toujours lui, le faucon, Directeur du
cabinet civil de Yayi, qui conseilla au Premier Magistrat de notre pays de
transgresser la loi. Il avait convaincu Boni Yayi de ce qu’il pouvait prendre
le terrain au profit de son ami, sans crainte et sans risque.
Nestor Dako commettait ainsi le crime de cacher sciemment et en
toute conscience à son patron qu’il s’agissait, d’une part d’un terrain qui a
un propriétaire et, d’autre part, qu'il s'agissait d’une affaire qui peut
engendrer plusieurs rebondissements malheureux.
Et voilà qui met le chef de l’Etat à genoux devant les lois de
la nature. Cependant, aussi curieux que cela puisse paraître, le régime
s’entête à finaliser son hold-up malgré la décision sans appel du tribunal qui
a dit le droit. Certains Béninois, appelés à se prononcer sur la question,
pensent simplement que, non content d’avoir mis le patron de la Cpi dans les
situations malheureuses qui sont les siennes aujourd’hui, Boni Yayi veut afficher
devant le monde entier sa détermination à ruiner un homme par tous les moyens.
Surtout par des moyens illégaux relatifs à la force de frappe qui est la sienne
à la Marina.
Mais, c’est mal connaître que, nous sommes aujourd’hui au Bénin,
dans un Etat de droit mu par une séparation de pouvoir entre l’Exécutif et le
Judiciaire.
Donc, un crime du genre ne saurait rester impuni dans ce pays.
Les hommes du droit sont là, imperturbables, pour dire aux Béninois que le
Bénin a une justice, même devant la toute puissance d’un homme, fût-il, le
patron de l’Exécutif.
L’ami sénégalais, s’il croit avoir fait une bonne affaire doit
être en train de se préparer à faire un adieu à ce qui n’appartient même pas à
son donateur. Nous, on appelle cela au Bénin, un acte illégal et bancal.
Aboubakar TAKOU
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