Dès le 1er juillet prochain
27-06-2008 | |
Le prix du ciment passe à 80 mille (Le gouvernement capitule) Le
gouvernement s’apprête à revoir à la hausse, à partir du 1er juillet
prochain, le prix du ciment qui passera de 69 mille à 80 mille francs
Cfa. Cette décision traduit la capitulation du pouvoir de Boni Yayi
devant les pressions renouvelées et déguisées des sociétés cimentières
locales.
Le prix du ciment va augmenter de 11 mille francs Cfa dans quelques
jours. Jusque-là, fixé à 69 mille francs, il passera dès le premier
juillet prochain à 80 mille francs. C’est du moins la décision que le
gouvernement de Boni Yayi s’apprête à prendre très prochainement,
informent des sources très crédibles. Ce faisant, le gouvernement de
Yayi espère sortir les Béninois de la longue pénurie à laquelle ils
sont soumis depuis plusieurs mois. Les nombreuses mesures du pouvoir du
changement pour contrer les spéculations fantaisistes pratiquées sur
le terrain n’ont visiblement pas prospéré. Officiellement fixé à 69
mille, le prix du ciment a beaucoup varié ces derniers mois, allant de
80 à 90 mille francs, voire 100 mille francs ! Les raisons de cette
rareté du ciment étaient situées à un double niveau. Il y avait d’une
part les chantiers en cours, dont deux échangeurs, dans la ville de
Cotonou et à l’intérieur du pays, et de l’autre ceux ouverts dans le
cadre du sommet de la Cen-Sad. En l’occurrence, les dizaines de villas
présidentielles construites pour recevoir les hôtes de marque. Sans
oublier bien sûr la forte demande de la population.Le gouvernement, conscient de cette situation avait décidé d’importer le ciment du Togo voisin pour aider la production locale à contenir la forte demande. Mais rien n’y fit. La pénurie a persisté et la spéculation n’a pas diminué non plus. Il fallait donc chercher les vraies raisons de la pénurie ailleurs. Le gouvernement capitule La
pénurie de ciment était en fait artificielle. L’histoire révèle que
dans le domaine du ciment notamment, les augmentations de prix sont
toujours précédées d’une pénurie. Ainsi, nombre de Béninois n’hésitent
plus à pointer du doigt les sociétés cimentières locales d’être en
réalité les vrais auteurs de la pénurie. En effet, à plusieurs
reprises, ces dernières avaient tenté d’obtenir du gouvernement une
hausse du prix, mais sans succès. Et puis il y a quelques semaines, il
y a eu cette curieuse grève des agents de l’une des sociétés. Comme
revendication, ils réclamaient de meilleures conditions de travail.
Mais pour eux, la situation de leur société ne pouvait lui permettre de
répondre à cette exigence. En conséquence, ils estiment que seule une
augmentation du prix était la solution pouvant procurer les moyens à
leur employeur pour satisfaire leur principale revendication. De la
part d’un syndicat, c’est tout de même une grande première que de le
voir se mettre en lieu et place de l’employeur pour exiger de
l’autorité des facilités commerciales. Dès lors, point n’était donc
plus besoin de se remuer les méninges pour deviner l’origine et les
véritables instigateurs d’une telle grève. Le manège est d’autant plus
évident que le sommet de la Cen - sad ayant pris fin, on devrait
naturellement s’attendre à ce que la situation redevienne normale.
Paradoxalement, c’est en ce moment qu’on s’apprête à proclamer une
hausse de prix. Alain C. Assogba |
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