"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Le torchon brûle au sein de la police nationale, suite à l’arrestation des hauts gradés et d’autres agents interpellés et gardés à la prison civile de Ouidah. Les policiers se contredisent autour de ce dossier relatif à une importante quantité de drogue (la cocaïne) retrouvée au large de Ouidah...

Nombre de flics et notamment les syndicalistes de la police contestent les conditions dans lesquelles certains de leurs supérieurs hiérarchiques  ont été appréhendés, la procédure mise en œuvre et les traitements qu’on leur fait subir. Les contestataires menacent, s’en prennent au gouvernement et à la justice et exigent la libération sans conditions de leurs chefs incarcérés.

C’est un véritable dossier à controverse qui doit retenir l’attention des dirigeants et de tous les citoyens. C’est un  malaise profond au sein de la police nationale. Cela est d’autant plus préoccupant que certains critiquent déjà la justice, la seule institution habilitée à régler ces genres de situation. C’est  elle qui permet par son arbitrage et ses enquêtes de démêler l’écheveau afin que les vrais coupables répondent de leurs actes. Or les contestataires de la police ne sont pas d’accord avec les premières mesures et les décisions qui ont été prises par les juges qui ont mis en prison certains gradés qui seraient impliqués dans cette affaire. A quoi doit-on alors s’attendre ? Il y a-t-il d’autres coupables ailleurs ? A quand la manifestation de la vérité ?

On a de quoi s’inquiéter des remous qui persistent actuellement au sein de la police et les menaces qui risquent de déboucher sur une crise qui aura de graves conséquences sur la mission et la vie de la corporation. Pendant que des policiers grognent et réclament donc la libération de leurs chefs emprisonnés, d’autres citoyens estiment- qu’il ne doit avoir aucune pression. On doit selon eux laisser la justice faire son travail car nul n’est au-dessus de la loi. Le plus important est d’éviter la politisation de ce dossier et les règlements de compte. Les institutions et les responsables à divers niveaux devront poursuivre les enquêtes afin que toute la lumière soit faite autour de cette rocambolesque affaire.  

Euloge. R. GANDAHO