Affaire malversations à la Sbee:
Des mis en cause dont un ministre de Kérékou gardés dans l’anonymat |
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Écrit par La Nouvelle Tribune du 19/12/2007 | |
Il
apparaît de plus en plus nécessaire que le gouvernement procède à une
vulgarisation complète du rapport de l’Inspection général d’Etat (Ige)
relatif à la vérification de la gestion administrative, financière,
matérielle et comptable de la société béninoise d’énergie électrique
(Sbee) sur la période 2004-2007. Des informations faisant état de ce
que tous les mis en cause n’auraient pas été cités dans le communiqué
du conseil des ministres expliquent une telle exigence d’une gestion
transparente de ce dossier. Peut-être
à tort ou à raison, le gouvernement, à en croire certains milieux déjà
dépositaires du rapport de l’Ige au sujet des malversations commises à
la société béninoise d’énergie électrique (Sbee) entre 2004 et 2007,
n’aurait pas rendu public les identités de toutes les personnes mises
en cause. Au nombre des personnes mises en cause par le rapport de
l’Ige et qui jusqu’ici demeurent dans l’anonymat, il y a selon ces
milieux un gros morceau. Il s’agit d’un ancien ministre, titulaire sous
le président Mathieu Kérékou d’un important portefeuille dont il a été
dessaisi quelques mois avant l’organisation des élections
présidentielles de mars 2006. Ce dernier, aujourd’hui député à
l’Assemblée nationale et membre de la famille Fcbe, est intervenu au
moment où il était au gouvernement dans l’achat des groupes
électrogènes stiff au profit de l’ex-Sbee à travers son appartenance à
un comité interministériel constitué à cet effet. Alors, des personnes
informées du rôle qu’avait joué l’intéressé au sein de ce comité
interministériel puis du contenu du rapport de l’Ige, se demandent
pourquoi le gouvernement a fait jusqu’ici l’option de ne guère citer
son nom contrairement à son autre collègue contre qui il est annoncé
des poursuites devant la haute cour de justice. Il apparaît donc
nécessaire que le gouvernement procède vite à une vulgarisation du
rapport de l’Ige dans le seul souci de rendre davantage transparente et
équitable la lutte qui est engagée contre les présumés fossoyeurs de
l’économie nationale. La
lutte contre la corruption, oui, mais encore faut-il que cette lutte ne
fasse pas de privilégiés, livrés à la vindicte populaire, au profit
d’autres citoyens béninois, certainement tout aussi coupables mais qui
sont mis à l’abris de toutes poursuites pour le seul fait qu’il ont les faveurs du pouvoir. Cela jette du discrédit sur la lutte contre la corruption que prône le pouvoir du changement. Revenant
au rapport de l’Ige, il a mis en cause deux députés et un ministre. Une
partie de ce document a été rendu publique par le conseil des
ministres. Mais depuis lors aucune autre précision sur le reste du
rapport, les recommandations de l’Ige et les faits imputés à chacune
des personnes qui y sont citées. A force de continuer à entourer ce
document de mystère, on finirait par penser, à tort ou à raison, qu’il
s’agit d’un acharnement, ou simplement du folklore pour endormir le
peuple. Ludovic D. Guédénon |
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