Affaire SONAPRA
Résumé
du rapport du cabinet Sofreco
« …Comme
prévu dans les termes de référence, la mission a tout d’abord vérifié
l’inventaire des biens de chaque usine, notamment en ce qui concerne les
bâtiments et aménagements d’infrastructures, les équipements des chaînes
d’égrenage, le gros matériel d’incendie, le matériel roulant, le matériel de
fourniture d’énergie, le matériel des ateliers usine et des stations de
carburants. Il est apparu lors de ces contrôles, rendus très difficiles par des
désignations d’immobilisations très vagues en comptabilité et couvrant parfois
une dizaine de fournisseurs ou par la difficulté de retrouver des dossiers
anciens, qu’un certain nombre d’immobilisations ne semblaient pas avoir été
prises en compte dans les livres. Certaines de ces immobilisations ont été
identifiées pour du matériel parfaitement dénombrable comme les groupes
électrogènes et les chariots de manutention des balles. La mission a noté
également qu’une grande confusion régnait au niveau des durées
d’immobilisation : taux trop élevés, décalées par rapport à la durée de
vie d’équipements qui ne fonctionnent que 5 à 6 mois par an ou taux différents
s’appliquant à un même type d’immobilisation par exemple. L’application de taux
d’amortissement exagérés, volontaires ou non, s’est traduite par une diminution
notable de la valeur nette comptable surtout pour les immobilisations de
matériels et d’équipements réalisées à partir du 1er janvier 2001, ainsi que
pour les immobilisations des bâtiments et aménagements d’infrastructures
diverses à partir du 1er janvier 1987. De même, la mission a vérifié
l’inventaire des stocks de pièces usine (pièces de rechange et consommables
telles que produits métallurgiques, baguettes de soudure, fils et câbles
électriques,.....) n’intéressant que les 9 magasins des 10 usines et il est
apparu : · qu’un stock mort important existait sur les usines puisqu’en
valeur,
Récapitulatif
global des immobilisations corporelles, hors terrains
« …Il
n’a pas été tenu compte dans ce tableau des valeurs concernant le matériel et
le mobilier de bureau, le matériel informatique ainsi que le matériel et le
mobilier des habitations puisque ces éléments ne font jamais l’objet de
réévaluation du moins dans la profession concernée ; à titre indicatif, la
valeur d’acquisition de ces matériels au 31/12/2006 s’élève à 114 millions de
FCFA et la valeur nette comptable, à 7 millions de FCFA. La valeur économique
résiduelle s’élève à 16,6 milliards de FCFA pour une valeur de remplacement de
40 milliards de FCFA. Comme il fallait s’y attendre, dans une configuration où
la valeur nette comptable ne représente que 12 % de la valeur
d’acquisition, des écarts importants entre les valeurs économiques résiduelles
(VER) et les valeurs nettes comptables (VNC) sont apparus et seraient dus
à : · Une VER plus élevée due aux taux d’amortissements économiques plus faibles
que ceux, erratiques, irréalistes, dispersés et élevés, utilisés par la
comptabilité Sonapra, · Une VNC plus faible car il n’y a pas eu de réévaluation
des immobilisations à la suite de la dévaluation de 1994, · Une VNC plus faible
car des immobilisations ne figurent pas dans les listes de la comptabilité
générale, · Une VNC plus faible à cause des taux d’immobilisation élevés,
utilisés par Sonapra et qui ont provoqué une accélération notable des
amortissements. Enfin, des incertitudes importantes ont également été notées,
bien qu’elles ne concernent pas la présente mission, sur les terrains
industriels, les emprunts, les créances détenues par certains clients, les
dettes fournisseurs, les créances cédées à l’Etat et les comptes de
trésorerie… »
Source :
www.quotidienlematinal.com
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