"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Application des nouveaux barèmes des tarifs dans l’Escorte des véhicules d’occasions


 Un vrai danger pour le Changement



C’est fort probable aujourd’hui que Boni Yayi devant une glace pour se mirer retrouve l’image de Kérékou plutôt que la sienne avec la petite différence que sur l’image reflétée, les cheveux de Kérékou n’auront pas la teinte grisonnante. Autrement dit le régime yayi a révélé au monde qu’il est le cousin germain de celui de Kérékou avec le calme et la sagesse en moins. Le nouvel arrêté interministériel relatif aux nouveaux barèmes des tarifs dans l’Escorte des véhicules d’occasion signé le 19 juin dernier est la preuve éloquente du lien de parenté psychosomatique et génétiquement identique entre le régime Kérékou et celui de Boni Yayi. En effet ledit arrêté auquel le géniteur principal, le Ct Issa Badarou a flanqué une bien curieuse lettre d’application affiche toutes les tares reprochées sous Kérékou à la gestion de la filière de véhicules d’occasion. Le même poison qui a entamé la vie de la filière sous le régime défunt semble revenir sous une forme plus vicieuse en ce sens que tous les indicateurs signalent la présence des rubriques fictives insérées simplement pour apporter du blé dans la poche de certains ministres du gouvernement. Et pas nécessairement les ministres signataires de l’arrêté interministériel. De la contradiction entre l’arrêté et les résultats des travaux de la commission Contrairement à la norme, les points validés par les trois signatures ministérielles de l’arrêté n’ont rien à avoir avec la réalité de ce qui s’est passé au sein de la commission mixte chargée du suivi de la filière des véhicules d’occasion. Durant plus d’un an, les collaborateurs de Issa Badarou ont travaillé dans un schéma pré élaboré qui consiste à faire des propositions, soumettre à l’ensemble des membres de la commission, recueillir leur avis sur papier pour les jeter dans la poubelle. Donc la participation des membres non acquis au deal n’a été qu’un épiphénomène. C’est ce qui traduit le fait que l’arrêté interministériel qui devrait revêtir un caractère consensuel est aujourd’hui source de tensions. Le rencontre convoquée par Issa Badarou hier pour harmoniser les points de vue n’a été qu’un cliché. Puisque chacun craignait de critiquer un arrêté interministériel imposé pour être taxé plus tard d’opposant et faire les frais de l’esprit sectaire des hommes du Changement. Du contenu de l’arrêté et les fameux 3000francs de regroupement Les nouveaux barèmes des tarifs de l’arrêté décrié s’affrontent entre eux dans un cocktail de dichotomie totale. On fabrique des rubriques pour enrichir de prête-noms d’hommes du régime tout en oubliant que la même rubrique a soit déjà un autre nom de baptême plus haut soit est en parfaite contradiction avec une autre plus loin. L’assurance que percevaient les sociétés d’Assurance sur les parcs, qui était de 7000 francs a été ramenée à 5000 francs.Une autre rubrique dénommée sécurité-transfert taillée sur mesure et pesant 2500 francs sur la bourse des gestionnaires de parcs ira dorénavant dans les mains des hommes du régime via une structure qui, si elle n’est pas déjà montée le sera dans les tout prochains jours. Quant au montant de 3000 francs, dits frais de parc ou frais de regroupement, il est collecté actuellement par un seul gestionnaire de parc tatoué à l’effigie Cauri (Fcbe). En temps normal, ce gombo aurait pu être confié à trois gestionnaires de parc : 01 à Sékandji, 01 à Mivvo et 01 à Cépa, ou toute autre forme possible qui respecte les normes. Mais comme il s’agit d’un topo contenu dans l’arrêté interministériel pour enrichir un bras du système, cette taxe source de tensions depuis hier sur les parcs va droit dans les poches d’un seul individu. Celui-là même qui offrit au moment de la récente campagne électorale, son immeuble pour servir de siège aux Fcbe. La même taxe de 3000 francs semble être en contradiction avec une autre rubrique contenue dans l’arrêté et dénommée parc de regroupement et de gardiennage. Sans oublier que le même vocable gardiennage se retrouve plus haut taxé de 30.000 francs. Bref, on ne reconnaît plus qui paye quoi et à qui ? L’arrêté interministériel devenait ainsi un vrai bouillon de contradictions de toutes natures. La grogne des transitaires acheteurs- gestionnaires de parc, des associations professionnelles des opérateurs du port en dit long sur la nature controverse de l’arrêté. Irénée Koupaki, Soulé Mana Lawani et Armand Zinzindohoué ont apposé leur signature sur un document qui est en fait, le fruit de l’inspiration personnelle du conseiller Issa Badarou. La supposée lettre d’application Comme pour faire passer la pilule avec habileté en agissant sur le facteur temps, l’arrêté interministériel a été porté à la connaissance de tous les acteurs de la filière de véhicules d’occasion avec la mention : « Vous voudrez bien en assurer une large diffusion au sein de vos corporations respectives et faire prendre les dispositions idoines pour assurer sa mise en application effective pour compter du lundi 23 juin 2008 ». Une consigne de Issa Badarou sur un document signé par trois ministres. On se demande en quelle qualité le conseiller du chef de l’Etat, fut-il président d’une commission peut-il travestir l’esprit d’une lettre d’application d’un arrêté ? Mais puisque nous sommes dans le domaine du montage des hommes forts du régime, tous les coups sont permis. Une chose est sûre, Issa Badarou en se comportant de la sorte fait plus mal à Boni Yayi qu’il est sensé aider qu’aux autres innocents que son règlement de compte personnel et politique vise. Affaire à suivre



27/06/2008
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