"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Après le forum sur la cherté de la vie

Le Béninois libéré 15 juillet 2008


Et si Boni Yayi laissait enfin la politique politicienne (la terre ne ment jamais)


Eric TCHIAKPE

De cette rencontre ce qui est à retenir principalement, c’est la réduction du train de vie de l’Etat. Une bonne chose mais qui n’agit pas sur les fondamentaux de cette crise pour ce qui concerne notre pays. En effet même si la redynamisation de l’Agriculture est à l’ordre du jour, il semble que le forum en lui-même ne présentait pas un caractère susceptible d’apporter des solutions de cette redynamisation. D’autant que le gouvernement n’avait pas besoin d’une tribune pour annoncer les restrictions budgétaires dont il a été question. Un collège d’experts dans une salle aurait tout aussi bien suffit pour aboutir à ce résultat voulu d’avance par le chef de l’Etat. Ce qui nous intéressait était de savoir ce que le régime du Changement avait comme parade face à une crise qui bien que mondiale, avait localement ses origines du fait de l’inobservance de certaines règles élémentaires de prévoyances en matière de gouvernance. La crise alimentaire au Bénin n’est pas due par exemple au fait que nos céréales sont exportées,ni même à l’augmentation du prix de l’essence et du gazole, mais plutôt du fait que nos ressources alimentaires n’existent pas en quantité suffisante pour combler une demande de plus en plus croissante. Le Changement n’ayant pas pu réellement mettre en place le cadre qui devait motiver et accompagner les agriculteurs dans la production de masse, il va sans dire que la moindre perturbation, même climatique aurait suffit pour nous mettre en péril. Aujourd’hui les décisions prises dans leurs vocations, sont louables, mais viennent cependant tard et comportent des risques au cas où la volonté de réaliser ce challenge venait à fléchir. A ce propos, il faut retenir qu’au Bénin la culture urgentiste est de mise dans la résolution des problèmes cruciaux. Aussi il n’est pas à exclure qu’une fois la pression descendue les bonnes décisions reprennent le chemin des placards dans l’espoir que les choses pourraient se tasser d’elles-mêmes. Et c’est ce laisser- aller qui a abouti à cette crise dans sa version béninoise.



15/07/2008
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