"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

LE BENINOIS LIBERE  - - 7 mars

Il n’y a pire remerciement en monnaie de singe, si c’en était un, que ces vient subir le directeur général de la Société nationale des eaux du Bénin, Alassane Babamoussa. Tombé de son piédestal tout juste au lendemain de la conférence africaine de l’eau que le Bénin a abrité. Quoi qu’on dise, que l’on soit robuste comme un taureau, un bison ou plutôt imposant comme une baleine puisqu’il s’agit d’une affaire d’eau, une telle décision donne à coup sûr des vertiges. Cela, on ne peut le vérifier, la barque ayant déjà emporté le Dg Soneb désormais ex. Là où le bât blesse, c’est le fait que Babamoussa ait subi les affres du Changement sans que les résultats des audits faits dans cette société par l’Ige ne soient publiés. Normalement, c’est la publication des résultats qui peut justifier et appuyer cette décision mais comme cela n’a pas été fait, le désormais ex-homme fort de la Soneb peut se targuer d’avoir été éjecté de son poste sans aucune raison valable.

Nargue l’Ige ?

L’ex-Dg Soneb serait en train de faire comprendre aux gens surtout à ces collaborateurs qu’il ne comprend pas les raisons qui ont amené le gouvernement de Boni Yayi à le limoger. De plus, il aurait été appelé et questionné et c’est après cela que, le conseil des ministres l’a déçu de son poste. Quand on ne comprend pas les raisons de son limogeage, cela supposerait qu’on ne se reproche apparemment rien. Et si c’est le cas pour Alassane Babamoussa, les faits lui donnent raison étant donné que l’Ige n’a jusque-là rien publié. Qu’il soit limogé aujourd’hui, le Dg Soneb ne devrait pas se préoccuper des raisons qui ont motivé le gouvernement à en arriver là et ceci pour deux choses. Primo, le poste de Dg Soneb n’est ni un titre familial ni celui monarchique. Comme on fait son lit, on se couche. On part de ce poste comme on y entre. Il a fallu que quelqu’un quitte le poste pour qu’il prenne place. C’est ainsi qu’il doit aussi céder le fauteuil à une autre personne. Certains diront que c’est la loi de la Nature tandis que d’autres y verront les rigueurs ou charcuteries du Changement. Secundo, c’est le chieur qui oublie qu’il a déposé ses matières fécales dans la maison de quelqu’un, pas le propriétaire de la maison. Ainsi peut-on qualifier le fait Babamoussa était absent lorsque l’Ige a entamé ses enquêtes à la Soneb. Le gouvernement a été très plaisant, peut-on dire, pour l’avoir laissé en ce moment-là passer du temps en France et ceci sans sommation. Comme il n’y a rien de plus ingrat que la mémoire et le temps faisant son œuvre, l’ex-Dg ne peut plus en aucun cas souhaité la publication des résultats des audits pour voir jusqu’où il a les mains trempées. Bizarre, le Béninois paraît toujours riche en paradoxes. Toutefois, il n’y a qu’une chose qui puisse rendre crédible le limogeage du Dg Soneb. La publication des résultats des audits de la Soneb. Elle seule peut mettre fin à toute allégation ou rumeur. Il n’y a rien de plus beau et magistral que de clouer le bec à une personne avec de véritables raisons. Et puis basta ! Il en va du Changement qui doit se refuser d’être bénin !!!

Yorou N’GOBI