"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Détournement de cocaïne au sommet de la Police nationale :

 De hauts gradés impliqués, des assassinats programmés

In le confrère de la Matinée-Courant le début de ce mois, une barque transportant environ une tonne de cocaïne a chaviré au large de l'océan Atlantique à la hauteur du village de Djondji à Ouidah. Deux voyageurs de nationalité ghanéenne ont trouvé la mort dans le naufrage. Sans autres formes de procédures, et sur instructions du procureur de la République de Ouidah, les deux morts ont été enterrés, sans délai.

La population de Djondji, une île de Ouidah, a pris possession de la cargaison de drogues constituée de plusieurs caisses de cocaïne contenant chacune 25 kg du produit prohibé.

Le contrôleur général de police Akuété Apollinaire, actuellement chef du Service de coopération, d'études et de règlementations techniques (Scert), originaire de l'île, a été invité par les populations pour la gestion de l'événement. Mais cet officier supérieur de la police, assisté d'un capitaine de l'armée, a conseillé aux villageois de livrer à la Police quatre cartons sur dix afin de dissimuler les six restants pour faire fortune.

Le contrôleur général Akuété, après s'être entendu avec les siens, a alors rendu compte au directeur général de la police. Celui-ci a immédiatement dépêché sur les lieux une équipe composée d'un détachement de la Brigade anti criminalité (Bac) commandé par le commissaire de police Nazaire Hounnonkpè actuellement comandant en chef de la Bac, du commissaire divisionnaire de police Talon Roger de l'Office central de la Répression des Drogues et de précurseur et du Contrôleur général de police Akuété Appolinaire.

Cette équipe est revenue à l'Ocertid avec une partie de la cargaison saisie sur l'île. Environ 18 cartons de 25 kg de cocaïne ont été délaissés à l'office. Mais l'équipe, avant de se transporter à l'office, a pris soin d'évacuer tous les fonctionnaires de l'unité, à l'effet d'avoir le terrain libre pour soustraire leur part du produit.

Méprise des dispositions du code de procédure pénale

Ainsi, la constance est que, aujourd'hui, le contrôleur général Akuété a emporté pour son propre compte deux cartons de 25 kg, soit 50 kg estimables à 800 millions de franc en considérant que le kg est livré au bas mot à 15 millions F Cfa.

Il est revenu de sources policières, constantes et dignes de foi, que dès les premières heures de cette grave affaire, l'actuel directeur de la police judiciaire a été purement et simplement écarté de la gestion judiciaire.

Les actes de police judiciaire les plus élémentaires n'ont pas été accomplis, au mépris des dispositions du code de procédure pénale.

En effet, c'est deux semaines après le drame que le Directeur général de la Police a trouvé utile d'associer le Dpj. Les renseignements récoltés sur l'île de Djondji sont concordants et formels. La plus grande partie de la cargaison de la drogue est détenue à ce jour par le sieur Obelakou Abel.

Deux différents services de police dont l'unité Raid ont procédé à l'interpellation de celui-ci. Mais très rapidement, le contrôleur général Akuété a usé de son influence pour arracher le sieur Abel Obelakou aux fonctionnaires de la police, brisant le déroulement normal des enquêtes et, pour couvrir son vol de cocaïne. En tout cas, il a réussi à soustraire le délinquant aux interrogatoires.

Or, au cours de son interrogatoire sommaire consécutif aux diverses interpellations, le sieur Abel Obelakou a livré des informations graves et concordantes de nature à motiver l'inculpation de certains hauts gradés de la police pour infractions à la législation de la drogue, avec pour circonstance aggravante la qualité des auteurs.

D'autres informations obtenues sur le terrain font état de ce que, au lieu d'un naufrage, il s'agit bel et bien de l'assassinat des propriétaires de la drogue par les populations de Djondji dirigées par un certain Agon, à l'arrestation duquel œuvre activement les unités de la Police de Ouidah et du chef de la brigade de gendarmerie de Ouidah. Ces deux autorités, travaillant de concert avec le contrôleur général Akuété, ont eu également leur part de cocaïne qu'ils caressent en attendant une accalmie pour livraison, afin de faire fortune véritable corridor de tentations !!!

Un officier de police menacé de mort

Le plus grave reste que l'un des officiers de la Bac qui a assisté à toute cette ténébreuse affaire est menacé de mort. Ce témoin gênant s'appelle Médénou Adrien : l'assassinat de l'ancien chef de la Bac dans des conditions similaires et non élucidées doit recommander la prudence. L'officier, conscient du danger qu'il court et par vigilance, a demandé et obtenu son affectation hors de Cotonou. Aux dernières nouvelles, le contrôleur général Akuété est aux abois. Il est passé aux aveux. Il cherche la couverture de la hiérarchie après avoir reconnu garder avec lui encore des cartons de drogue. Mais il garde le silence sur la part détenue par ses autres compagnons de fortune … Il est à noter que le Ministre de l'intérieur, le Général Hessou informé, a rencontré la hiérarchie policière qui l'a simplement envoyé paître, en faisant un compte rendu totalement tronqué et truffé de désinformations. Ce dernier, malgré sa bonne foi et sa détermination, ignorant les intrigues du milieu policier, a instruit le directeur général de la police de gérer au mieux cette affaire.

En conséquence, une prompte réaction de la part de la Haute autorité serait indiquée à savoir, par exemple, le relèvement énergique de leurs fonctions de toutes les personnes impliquées dans cette nébuleuse.


Appolinaire DJOSSA
27 Août 2007



29/08/2007
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