Après le remaniement ministériel :
Des départs en instance du gouvernement
In le Matin - Le nouveau remaniement ministériel auquel vient de procéder le chef de l’Etat devra, de l’avis de nombres d’observateurs, fixer chaque ministre dans son rôle ou ses attributions et faire taire les querelles qui minent le gouvernement. Mais il y aura ultérieurement, d’autres départs de l’équipe au pouvoir selon des sources qui révèlent que le malaise au sommet de l’Etat est plus profond qu’on ne l’imagine.
En dehors de Albert Houngbo, ministre du budget, sorti du gouvernement, d’autres devraient aussi subir le même sort, ont révélé plusieurs sources proches du pourvoir. Mais c’est pour des raisons stratégiques et pour éviter que de nombreux départs du gouvernement alimentent de nouvelles polémiques que le Président Boni Yayi a préféré pour l’instant procéder à un remaniement technique avec la nomination de Roger Gbègnonvi au poste de ministre de l’Alphabétisation et de la promotion des langues nationales. Depuis quelques mois, la cohésion a déserté les rangs des ministres de Boni Yayi qui entretiennent au sein du gouvernement, des intrigues, des coups bas et des conflits de leadership et d’intérêts. Le dossier sonapra et les conflits d’attributions entre les ministres ont aggravé la situation. Le Président de la République conscient des conséquences fâcheuses d’une telle crise sur la suite de son mandat a certainement décide de remettre les pendules à l’heure ou de parer au plus pressé. Par ce nouveau remaniement, certains ont été dépossédés de certaines attributions au profit d’autres ministres. Le Président de la République a choisi cette option en lieu et place d’un remaniement qui fera partir du gouvernement ceux qui sont considérés comme des trublions ou des incapables dont il faut se débarrasser pour ramener le calme au sein de l’équipe. Il y aura donc probablement d’autres départs avant ou après les municipales ont indiqué plusieurs sources. Le processus est donc enclenché et le Président veut, selon les mêmes sources, atteindre stratégiquement ses objectifs. La situation est préoccupante parce que sans l’union et la cohésion il sera difficile au gouvernement et au Président de la République de bien travailler pour combler les attentes des populations. Il faut une stabilité au sein des dirigeants au sommet de l’Etat. Cela dépend non seulement de leurs expériences et de leurs compétences mais aussi de leur volonté de s’unir et de collaborer franchement pour gagner le pari du développement.
Euloge. R . GANDAHO
06 Novembre 2007
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