"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Aholou Kéké et Noudégbessi toujours à couteaux tirés

14 mars 2008
La tension est toujours vive entre l’honorable Hélène Aholou Kéké et le ministre François Noudégbessi. Après l’échec de la médiation organisée il y a quelques jours par le ministre de la Défense nationale Kogui N’Douro, la crise s’est renforcée et d’autres personnes ont pris position pour chacun des camps.

La situation fait suite aux difficultés de positionnement sur les listes électorales. Les deux personnalités qui ne se sont jamais entendues sur le terrain et qui ont dû taire leurs divergences grâce à l’avènement du changement, étaient divisées depuis des semaines au sujet des positionnements sur les listes électorales. Selon leurs proches chacun voulait saisir l’occasion pour asseoir une base politique qu’il n’a jamais pu asseoir depuis des années. Et pour y parvenir, ils ont confectionné des listes de militants qu’ils veulent positionner à tous les prix. Au cours des réunions, le ton a bien monté, a-t-on appris, entre les deux personnalités et plusieurs rencontres ont pris fin en queue de poisson. Situation qui est parvenue au chef de l’Etat qui a instruit leur collègue Issifou Kogui N’Douro pour les écouter et aussi tenter une médiation qui a finalement échoué il y a quelques jours. Mais entre temps, l’ancien député Michel Missikpodé, démissionnaire du parti de Me Adrien Houngbédji avait tenté de trouver avec les deux protagonistes un terrain d’entente pour que le différend soit réglé sur place. C’est plutôt à ce niveau que la tension a monté d’un cran. Les éléments du camp Aholou Kéké, très énervés, étaient sortis de la salle en courroux. Dans les villages où certains militants n’arrivent pas cerner les vraies raisons du différend, on accuse surtout l’honorable Hélène Aholou Kéké qui n’arrive pas à discipliner ses gens. De son côté, on estime que c’est la facilité que le ministre François Noudégbessi a pour toucher le chef de l’Etat qui lui permet de dire des contre-vérités. Dans cette ambiance très polluée où chacun se méfie de l’autre, certains ont tendance à donner des contre-ordres à leurs militants positionnés dans les bureaux de délivrance de cartes d’électeurs.