"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Après le tollé des fonds de l’escorte :

3 mars 2008 - La presse du jour

Boni Yayi face à un nouveau scandale financier

Le chef de l'Etat, le Dr Boni Yayi a placé son mandat sous le signe de la bonne gouvernance et de la gestion transparente des fonds publics. Les pratiques auxquelles se livrent certains ténors du changement trahissent malheureusement cet engagement du chef de l'Etat. Après le dossier des fonds de l'escorte qui a laissé les Béninois sur leur faim, des voix s'élèvent déjà pour réclamer les détails point par point de ce qu'ont effectivement coûté les voyages du chef de l'Etat. Toute proportion gardée, le chef de l'Etat, le Dr Boni Yayi représente aux yeux de plusieurs Béninois le président qui a effectué le plus de voyages officiels au cours de son mandat. Les six premiers mois de son quinquennat ont été d'ailleurs édifiants. En six mois, le président Boni Yayi a fait le tour du monde. Croyant que la solution aux problèmes des Béninois était dans les autres pays, Boni Yayi n'avait pas cessé de multiplier les voyages. En dehors de l'Océanie où il n'avait pas réussi à poser sa valise, le Chef de l'Etat a parcouru tous les quatre autres continents pour vendre, dit-on, le Bénin et attirer les investisseurs. Malheureusement, les résultats de ces périples à travers le monde sont très loin de combler les attentes. Plusieurs projets pour lesquels des financements avaient été annoncés à grand renfort de publicité sont en passe de devenir des éléphants blancs. Le projet de réhabilitation de la filière palmier à huile pour lequel le Malaisiens Zenudine a été décoré par anticipation dort toujours. Certains disent d'ailleurs qu'il est mort-né. Les fruits sont loin de porter la promesse des fleurs. Et pourtant, les voyages du chef de l'Etat ont coûté les yeux de la tête. N'eût été l'intervention des députés lors de l'examen du budget général de l'Etat exercice 2007, la saignée financière engendrée par ces sorties répétées aurait continuer au niveau des finances publiques. Et on comprend alors pourquoi le chef de l'Etat a mis un frein à ses sorties.

D’un scandale à un autre

Les folles dépenses (location d’avion, paiement des frais de mission pour les membres de la délégation présidentielle) qu’engendrent ces voyages rappellent étrangement le débat suscité par le dossier relatif aux fonds de l’escorte douanière. En janvier dernier, des voix se sont élevées pour réclamer le point détaillé des recettes réalisées par l’Etat par rapport à l’escorte douanière des véhicules d’occasion depuis que la société Défi emploi jeunes a été écartée de cette activité. Les explications apportées par la Direction générale de la douane le ministère des finances et la Direction nationale de la Bceao n’ont malheureusement pas convaincu ceux qui ont souhaité qu’un point mois par mois soit fait par le gouvernement au sujet de ces fonds là. On ne verra jamais clair dans la manière dont ces fonds non budgétisés d’ailleurs sont utilisés. Sous d’autres cieux, l’acte aurait été puni car il constitue un scandale pour un gouvernement qui proclame publiquement la transparence dans la gestion des fonds publics mais qui, en réalité, a peur de rendre compte au peuple. Cette lugubre page des fonds de l’escorte douanière qui se referme difficilement laisse entrevoir déjà l’ouverture d’une autre : celle des fonds engloutis dans les voyages officiels du chef de l’Etat. Des sources indiquent que les dépenses liées au voyage du chef de l’Etat sont exorbitantes. Il n’est pas exclu que les députés chargés de contrôler l’action gouvernementale demandent des comptes. Ils seront en ce moment dans leur droit. Il restera alors au Chef de l’Etat de répondre à leurs préoccupations. Ainsi, il aurait donné la preuve de son engagement à assainir effectivement les dépenses publiques.




03/03/2008
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