Loi de finances pour la gestion 2008:
La Rb s’abstient de voter le
deuxième budget de Yayi Boni
In le Matinal-L’abstention de la Renaissance du Bénin,
n’a pas empêché l’Assemblée nationale réunie en sa séance du jeudi 27 décembre
de délibérer et adopter la loi de finances pour la gestion 2008 dont les
ressources sont évaluées à 1 023 299 millions de francs CFA.
Pour
une première fois, les députés de la 5ème législature ont innové. Le budget
général de l’Etat a été voté à temps. A ce sujet, presque tous les députés ont
fait des compliments au président de la Commission des finances et des échanges,
l’honorable Grégoire Laourou ainsi qu’aux membres de la commission pour la
clarté du rapport. C’est par 63 voix pour, zéro contre et 8 abstentions que les
députés de la 5ème législature ont autorisé le président de la République Dr Yayi
Boni à dépenser son deuxième budget évalué à 1 023 299 millions de
francs CFA. Une autorisation qui n’a pas eu la bénédiction de la Renaissance du Bénin
qui s’est abstenue de voter. Pour ce budget, les ressources intérieures sont
évaluées à 708 225 millions de francs CFA, les ressources extérieures à
261 406 millions de francs CFA et les ressources intérieures exceptionnelles à
53 668 millions de francs CFA. Au titre de la gestion 2008, il est prévu des
recrutements sur concours d’agents contractuels et d’agents permanents pour le
compte des ministères et institutions de l’État et le montant des crédits
ouverts au budget général de l’Etat est fixé à 875 896 millions de francs CFA.
En ce qui concerne les charges nettes de la présente loi de finances pour la
gestion 2008, elles sont évaluées à 1 023 299 millions de francs CFA.
La même loi dégage, par rapport aux ressources intérieures, un besoin de
financement de 315 074 millions de francs CFA. Pour ce budget, les crédits
ouverts sont arrêtés à 875 896 millions de francs CFA. Ces crédits sont
répartis par institution de l’Etat et par ministère. Les crédits ouverts aux
institutions de l’Etat et ministères au titre des dépenses ordinaires se
chiffrent à 462 966 millions de francs CFA. Par ailleurs, les crédits ouverts
pour la gestion 2008, au titre des dépenses en capital, sont chiffrés
à 371 910 millions de francs CFA. Le montant des crédits ouverts au Fonds
national de retraite du Bénin (Fnrb) pour la gestion 2008 est fixé à 30 831
millions de francs CFA et les crédits ouverts aux autres budgets pour la
gestion 2008 sont chiffrés à 10 189 millions de francs CFA.
Les
appréciations du 2ème secrétaire parlementaire
Pour
justifier l’abstention de la
Renaissance du Bénin, l’honorable Rosine Soglo a fustigé
« la gestion dictatoriale faite à l’ère du changement ». Elle fait
ainsi allusion à la crise qui secoue actuellement le parlement au sujet de la
désignation des membres de la
Cena. « Prenons garde de ne pas réveiller les vieux
démons et il est temps que le président de la République siffle la
fin de la récréation. Qu’on nous épargne les souffrances des autres pays de
l’Afrique. Il n’y a rien de pire que l’exclusion », s’est indigné
l’honorable Rosine Vieyra Soglo. Pour sa part, le deuxième secrétaire
parlementaire, Amissétou Affo Djobo estime que les explications du vote données
par l’honorable Rosine Vieyra Soglo ne convainquent pas, car on ne saurait
ramener le vote du budget à la crise qui a secoué la désignation des membres de
la Cena ».
Pour elle, c’est inédit que le budget général de l’Etat soit voté à temps alors
que tout le monde pensait qu’on passerait une longue nuit autour des débats
houleux. « Je pense que la clarté du rapport présenté par la commission
est à saluer et je me joins aux autres collègues pour les féliciter pour le
travail abattu », a dit le deuxième secrétaire parlementaire qui ajoute
que dans le budget 2008, aucun domaine n’est oublié et les attentes du peuple
béninois sont en passe d’être comblées. Mais, tout comme les autres députés,
elle a insisté sur la consommation de crédits. Selon elle, il ne sert à rien de
voter un budget d’un tel montant et qu’au finish, on constate son faible niveau
de consommation. Cela, selon elle, voudra dire que des efforts n’ont pas été
consentis pour atteindre les résultats.
Justin
Amoussou