Après leur échec pour la députation :
Des candidats se mobilisent pour la mairie
21 septembre 2007 – La Presse
du jour- La gestion des biens publics est devenue une obsession pour
certains Béninois. Après avoir raté d’être élus députés, plusieurs responsables
politiques rasent les murs de jour et de nuit dans les campagnes pour se faire
élire conseillers communaux ou municipaux aux prochaines élections de janvier
2008. La pré campagne pour les communales et les municipales a commencé depuis
longtemps. Mais de plus en plus, on commence par s’étonner des personnalités
que l’on rencontre tous les week-ends et même parfois en semaine dans les
villages. Elles ne ratent plus les enterrements des personnes peu familières à
elles et pour lesquelles elles n’avaient pas d’égard. Certains hommes
politiques ont organisé des tournois dans les diverses disciplines sportives.
Ils s’empressent même d’aller rendre visite à des personnes malades dont ils
sont au courant. A toutes ces étapes, ils montrent leur générosité à travers
des billets de banque .Les plus décidés ont suscité des organisations de jeunes
çà et là. Le seul objectif est de se faire élire conseillers communaux ou
municipaux à défaut d’être députés. Cela démontre de l’obsession de ces hommes
politiques pour la gestion des biens publics. Pourvu qu’ils soient ceux qui
prennent les devants et qui dictent leur vision aux autres. C’est du prestige
du pouvoir qu’ils ont simplement soif. Et comme le peuple est en proie à la
misère, ils jouent sur cet aspect pour se propulser à la tête des populations
partout, parce qu’ils ont un peu de moyens. Après avoir échoué aux
législatives, ils se rabattent sur les élections locales pour prendre la place
des populations dont ils ne connaissent pas souvent les réalités spécifiques à
part les généralités dont tout le monde parle souvent pour peindre la situation
des populations à la base. La plupart de ces potentiels candidats vivent à
Cotonou ou dans les grandes villes du pays. C’est une fois par mois au plus
qu’ils sont en contact avec les réalités de ceux qu’ils aspirent diriger. Mais
ils sont déjà embarqués maintenant et sont plus réguliers. Et comme il n’y a
pas de texte d’aptitude à la gestion des affaires à la base, la voie leur est
tracée et ils deviendront dans quelques mois, les nouveaux dirigeants des
communes béninoises. Pourvu qu’ils y passent au moins quatre jours sur sept
pour gérer avec les populations. Sinon, la décentralisation prendra à nouveau
un grand coup de retard.
Guy Constant Ehoumi