Assemblée nationale :
Patiemment
mais méthodiquement, les députés ont enclenché le processus de destitution de
leur président. Si les élus du peuple arrivaient à franchir le rubicon, le
président Mathurin Nago serait le premier responsable de cet acte inédit sous
l’ère du Renouveau démocratique.
En douze mois de
présidence de la deuxième institution du pays, le professeur Mathurin Nago a
montré ses limites dans la gestion d’une institution hautement politique.
D’abord, il a été incapable de gérer au mieux la majorité confortable que le Dr
Yayi Boni a essayé de réunir autour de sa personne. Et progressivement, cette
majorité est en train de partir en lambeaux. Les députés de la grande majorité
présidentielle croyaient trouver en lui l’homme capable d’assurer leur
sécurité. Ils pensaient trouver en lui le protecteur. Erreur ! Mathurin Nago
n’a jamais hésité pour les jeter en pâture. Pire, ce sont les députés acquis à
la cause du Dr Yayi Boni et qui ont usé de tous les stratagèmes pour
l’installer dans le fauteuil combien convoité du numéro deux de l’Etat qui sont
ses victimes. Ceux-ci, après des mois d’avertissement ont maintenant enclenché
un processus dont l’issue sera fatale certainement pour Mathurin Nago. Surtout
qu’il n’a pas encore compris qu’un président de l’Assemblée nationale est un
homme qui est à l’écoute de tous les députés. Le président de l’Assemblée
nationale est un homme de dialogue, lent à la colère, compréhensif qui doit
maîtriser les méandres de la politique politicienne. Un président de
l’Assemblée nationale qui a la chance d’avoir une majorité comme celle dont a
bénéficié le président actuel du parlement béninois ne peut pas se permettre de
le perdre en douze mois. Mathurin Nago doit donc s’en prendre à lui-même si
dans les tout prochains jours les députés passent à raison à l’acte supérieur
en le poussant à la porte de sortie.
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