"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Au sujet du ronflant compte-rendu du conseil des ministres sur le Padme


LE BENINOIS LIBERE  - - 11 mars


Yayi nous a tous induit en erreur
(Il est allé taillé la pelouse dans la maison du voisin)

 

A la lecture du compte-rendu du dernier conseil des ministres, l’on s’apprêtait à mettre en pièce et à ‘’lyncher’’ les responsables du Padme présenté par ce compte-rendu comme auteurs d’un vaste crime financier. Les vérifications faites auprès de cette structure a relevé qu’en réalité, le gouvernement a fait preuve soi d’une monstrueuse ignorance des lois, soi d’un cynisme digne de Machiavel dans le sale dessein ‘’d’accuser de rage’’ ces dirigeants pour mieux les tuer. Comme toujours, tout commence par un rapport d’enquête de l’Ige, bras séculier de l’Etat dans les entreprises d’intrigues, de déstabilisations et de dénigrements, qui accable de tous les maux l’équipe dirigeante du Padme.

Le Padme ne relève pas de l’autorité de l’Etat

C’est à ce niveau qu’il faut se poser la véritable question de ce qu’il convient d’appeler ‘’l’affaire Padme’’ : pourquoi les conseillers de Boni Yayi l’ont laissé aller foutre son nez dans la gestion de cette institution de micro finance ? Il y a en effet lieu de préciser que le Padme ne relève aucunement de l’autorité de l’Etat car elle est une association qui relève de la loi 1901. Autrement dit, elle est une Ong et le gouvernement en ce comportant comme il l’a fait, se réserve le droit de s’immiscer dans les affaires de toutes les structures associatives. Ce qui est une violation pure et simple de la loi dite 1901 et partant de la Constitution. S’il y a donc une instance à qui le Dg René Azokli doit rendre des comptes, c’est au Bureau exécutif du Padme. Mais au-delà de la nature des relations qui lient l’Etat à cette structure (lire article ci-contre), il convient de revenir sur la véracité des griefs que le gouvernement à formuler dans sa cabale contre cette structure.

Sur le supposé « détournement de crédit »

Contrevérité. Voilà comment il convient de qualifier les conclusions du conseil des ministres quant au supposé « détournement de crédit par des agents du Padme à travers la mise en place de crédits fictifs ». La réalité de ce fait est tout autre que celle sortie tout droit de l’imagination des commanditaires de l’Ige. A l’instar des autres structures financières, il existe au Padme des procédure d’attributions de prêts. Mais pour un certain nombre de raisons, les personnes citées par le Conseil de ministre ne s’y sont pas scrupuleusement conformées. Même si elles ont été fautives, il convient toutefois de préciser qu’il ne s’agissait pas d’actes délictueux de leur part c’est-à-dire des actes posés dans le but de faire une faute tout en ayant conscience de commettre une faute. Ce qui n’a pas été le cas et c’est pour cette raison que le Padme plutôt que de licencier ces agents, a choisi l’option de les garder afin qu’ils contribuent au recouvrement des prêts en question. Ce qui actuellement est en train d’être fait.

La ridicule accusation « des multiples voyages »

Le ridicule, dit-on, ne tue pas. Le gouvernement manquait-il d’arguments solides pour compromettre le Dg Azocli en invoquant cette grotesque « non supervision des activités du Padme en raison des multiples voyages de son directeur général… » ? Tout comme Boni Yayi a trop longtemps séjourné dans les pays étrangers à la recherche des financements pour l’émergence du Bénin, le Dg René Azocli voyage pour les mêmes raisons. Le banquier Yayi est sensé le savoir et il serait d’ailleurs à cet égard intéressant de connaître le décompte de jours qu’il a du faire à l’étranger au titre des voyages passés à l’étranger alors qu’il était à la Boad. S’il a, comme il le fait croire, vraiment été aussi performant à la tête de cette banque sous régionale, il est sensé savoir que pour mobiliser les capitaux le responsable d’une institution financière est sensée courir le monde entier pour aller rencontrer et convaincre les partenaires. Pourquoi donc ce qui hier a été vrai pour lui ne le serait pas aujourd’hui pour le Dg Azocli ?

L’autre chose est de savoir si le président Yayi peut affirmer que chaque fois qu’il a voyagé alors qu’il était à la Boad, est-ce que cela a été toujours au frais de cette banque ? Il sait que la réponse est non car les séminaires et autres rencontres auxquels il a par le passé pris part et auxquels participe le Dg Azocli sont généralement pris entièrement en charge par les organisateurs. Encore que dans le cas d’espèce, la réussite du Padme incite beaucoup de personnes à l’extérieur à inviter son dirigeant afin qu’il vienne partager sa réussite.

Pour les frais de voyages du Dg et/ou de ses collaborateurs pris en charge par le Padme et qui ont été qualifiés de « trop perçus sur les frais de voyages », il s’agit en réalité des frais de missions qui ont tenus comptes des jours ‘’d’inactivités’’ comme le temps passé dans un avion et les longs escales dans les aéroports.

Croit-il qu’il est véritablement Dieu ?

Concédons au président Boni Yayi le fait que ce soit ses conseillers qui le pousse à chercher les problèmes là où il n’y en a pas et à transformer, pour rien, les véritables artisans de l’émergence du Bénin en des ennemis potentiels. Autrement on ne peut comprendre les raisons du sale complot développé contre le Padme. Que veut exactement le gouvernement dans cette affaire ? A force de s’entendre dire qu’il est Dieu, prophète, Messie, Grand Timonier et autres, le président Yayi a-t-il fini par se persuader de la véracité de ce pathétique chapelet de dithyrambes au point qu’il se croit obligé de fourrer son nez partout et livrer à la vindicte populaire des citoyens en salissant au passage leur honorabilité ? Seul le dernier jour nous fixera sur qui de Yayi et de Dieu le Père est le vrai Dieu. Il suffira de voir qui assurera le Jugement dernier.



11/03/2008
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