"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Dossier Padme à la justice :

Un face à face Azocli-Etat béninois le 6 mai


Écrit par Le Matinal du 30/04/2008   

L’affaire Padme a été évoquée pour la première fois hier 29 avril 2008 devant le juge des référés du Tribunal de première instance de Cotonou en présence des avocats conseils des différentes parties en conflit. Mais le juge a décidé d’un renvoi en huitaine.

Le très scabreux dossier Padme sera jugé en audience publique au Tribunal de première instance de Cotonou. En attendant d’en savoir plus dans les jours à venir, il faut dire que les deux parties qu’on voit dans le dossier à savoir l’Etat béninois et le groupe de René Azocli se sont faits représenter hier devant le juge des référés. C’est pour la première fois que l’affaire vient d’être évoquée après un premier rendez-vous manqué le 15 avril dernier pour raison d’absence du juge. Mais depuis lors, la procédure engagée contre l’Etat béninois et consorts fait son petit bonhomme de chemin. On en veut pour preuve les premières formalités qui ont été remplies hier devant le magistrat en charge du dossier. Et pour ce premier rendez-vous qui a pu avoir lieu, l’affaire a été renvoyée au 6 mai 2008. Pour la première fois où l’affaire a été évoquée, les avocats de l’Etat, ceux du groupe de René Azocli ont été représentés et l’agence judiciaire du trésor est retenue. Toutes les pièces du dossier ont été déposées par MMe Luc-Martin Hounkanrin et Jean Claude Martial Aviansou officiant pour le compte des responsables limogés de l’Association Padme. Ces pièces ont été communiquées au cabinet des frères Dossou qui se sont constitués pour défendre l’Etat. Rappelons que par exploit d’huissier en date du 7 avril 2008, les sieurs René Azocli et Raymond Fafoumi ont attrait l’Etat béninois, le ministère de la micro finance, de l’emploi des jeunes et des femmes et des petites et moyennes entreprises, le comité de suivi de la gestion de l’Association Padme, Didier Djoi Homagnon, directeur général par intérim, par devant le juge des référés, aux fins de voir ordonner la cessation de la voie de fait créée à partir du 14 mars 2008 par l’Etat et le gouvernement béninois relativement à la vie et la gestion de Padme. Pendant que cette procédure est pendante devant le juge des référés, on apprend que le gouvernement a saisi huit banques de la place aux fins de leur indiquer que René Azocli ne doit plus avoir signature sur les comptes de Padme. La réaction des avocats de M. Azocli ne s’est pas fait attendre. Une assignation a été adressée aux différents établissements bancaires afin qu’une ordonnance de référé intervienne pour leur déclarer que les seuls garants des fonds déposés sur les comptes de l’Association Padme sont bel et bien les responsables déposés. Pour le moment cette commune ordonnance n’est pas tombée en raison de ce que le dossier Padme même n’a pas encore été retenu. C’est le 6 mai prochain que le face-à-face entre le groupe de Azocli et l’Etat béninois pourrait avoir lieu. Il est attendu que si le tribunal siège pour juger cette affaire, il déclare aux banques concernées une commune ordonnance. La conséquence d’une telle ordonnance est d’empêcher l’Etat ou le directeur général intérimaire de devenir propriétaire des fonds qui ne lui appartiennent pas. En dehors de la clientèle et de l’Association, ce sont les partenaires étrangers en majorité qui sont propriétaires de ces fonds. En attendant que la justice éclaire l’opinion publique la bataille juridique s’annonce très engagée et le dossier promet plein de rebondissements.

Fidèle Nanga

 



02/05/2008
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