"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Audience de Makpénon et consorts

LE BENINOIS LIBERE 
 - - 8 avril


Les militants Rb par milliers ont pris d’assaut le Palais de justice de Cotonou
 

Arrêtés et déférés dans le cadre du supposé vol de 50 000 cartes d’électeur il y a quelques jours, le coordonnateur au budget chargé du matériel de la Céna Michel Makpénon, le membre Ced Littoral Marc Didier Doubogan, Solange Capo-Chichi et les six Cea de Cotonou ont comparu hier devant la barre du tribunal de la première instance de Cotonou aux environs de 8h30 minutes. Abhorrés du gilet bleu comme tout autre détenu, Michel Makpénon et ses compagnons d’infortune est appelés à donner leur part de vérité sur le dossier.

Laurent YOVO

Un Palais de justice fortement militarisé Il faut être un habitué des lieux ou d’abord jeter un coup d’œil sur l’enseigne placé à l’entrée pour comprendre qu’on était bel et bien au dans un tribunal et non sur une base militaire. Tellement la mobilisation des hommes en uniforme est forte qu’il était devenu facile de faire cette confusion. Depuis la voie bitumée jusqu’à l’intérieur de la salle d’audience, on rencontrait des policiers ou des militaires fortement armés. Tout porte à croire que, pour ce procès, le gouvernement de Boni Yayi est conscient de ce que les choses pouvaient tourner à la vinaigre d’où la nécessité de prendre des mesures de sécurité qui s’impose. Seulement que, cette forte mobilisation n’a fait que confirmer que l’heure est grave et que la paix et la démocratie béninoise sont sérieusement menacées. Pour ceux qui ont effectué hier le déplacement, cette mobilisation policière n’était nécessaire. Certains pensent même que c’est tout juste pour intimider les Renaissants que ce topo a été profilé.

Une forte mobilisation des militants Rb

Ils sont des milliers à répondre à l’appel de leur présidente Rosine Soglo. Venus de tous les coins et localités du pays, les militants Houézèhouè ont tenu non seulement à témoigner leur soutien aux prévenus qui sont ne sont rien d’autre que leurs camarades de parti mais surtout leur attachement aux acquis de la démocratie au Bénin. Vieux et jeunes des deux sexes, ils trouvent comme les responsables de leur parti que la justice doit dire le droit dans cette affaire qui à leurs yeux relève d’un acharnement politique des époques révolues de la dictature au Bénin. C’est d’ailleurs pour cette raison que malgré les tracasseries policières, ils ont tenu rester pour entendre le verdict de ce procès. Certains sous les arbres à côté du Palais les autres dans la cour dopaient leurs responsables de leur soutien et de leur militantisme. Pour ceux qui sont à l’intérieur, ils ne sont pas nombreux.. Tellement le filtrage militaire étaient fin que beaucoup n’ont pas pu avoir accès à la salle de l’audience A du Palais où se déroulait le procès

Un sursaut remarquable de la classe politique

A part les Forces cauris pour un Bénin émergent, toutes les autres formations politiques ont pris ce procès au sérieux. Ainsi, à part la présidente de la Rb Rosine Soglo, les honorables renaissants Epiphane Quenum, Bada, Kindjanhoundé, Malèhoussou, le premier Adjoint au maire de Cotonou, le maire de Bohicon Luc Attrokpo et les nombreux responsables du parti, les autres forces politiques à travers leurs représentants ont tenu apporter leur soutien aux Houézèhouè pour la suivie de la démocratie. Au nombre de ceux-ci on peut citer : le Secrétaire du Parti social démocrate, l’honorable Emmanuel Golou, le Secrétaire de Parti du Renouveau démocratie, Moukaram Badarou et président de Restaurer l’Espoir Candide Azannaï. A ceux-là il faut également ajouter les centaines de cadres politiques qui ont fait le déplacement soit par curiosité ou soit pour leur attachement à la chose démocratique.

Le procès proprement dit

Il n’a démarré qu’aux environs de 10 heures après changement de salle d’audience pour raison de commodité a-t-on appris. Mais il faut préciser d’entrée que les journalistes qui ont effectué le déplacement dans le but d’informer l’opinion publique n’ont pas eu droit d’accès à la salle d’audience. Pour les policiers positionnés à la porte bien fermée, l’instruction n’est pas donnée pour laisser les hommes des médias d’entrer même sans leurs caméras. D’ailleurs les confrères de la télévision nationale ont fait les frais de ces mesures prises. En effet pour avoir tenter de filmer l’ambiance qui prévalait devant la salle d’audience, leur cadreur s’est vu sa camera arrachée. Dans ses conditions, on ne peut que livrer ce qu’on a glané de la manière la plus rusée. Seulement qu’ aux environs de 15heures, lors de la première suspension l’un des Avocats de la défense a précisé que le chef d’accusation retenue désormais contre le présumé coupable Marc Doubogan et les autres qui, dans le dossiers seraient ses complices, est la manipulation de listes électorales. Donc, la version de vol de 50 000 cartes servie depuis le début de l’affaire n’a plus sa raison d’être. Au cours de la même suspension, les prévenus ont profité de ce temps pour se désaltérer mais également échanger quelques mots avec les leurs. Pour Makpénon, il n’y pas raison de s’inquiéter. il n’attend que le verdict a-t-il précisé. Visiblement on lit en eux un certain courage et une détermination à ne pas se laisser intimider. Jusqu’à 15h le présumé coupable était encore à la barre.



08/04/2008
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