Boni Yayi à propos de la cherté de la vie
In La nouvelle Tribune - 15-07-2008 | |
«Nous sommes une armée dont les munitions sont terminées » Le gouvernement de Ainsi, des trois exposés présentés respectivement par le ministre d'Etat, chargé du développement, Irénée Pascal Koupaki, l'ancien ministre du commerce, Moudjaïdou Soumanou et le ministre des finances, Soulé Mana Lawani, il ressort que le gouvernement est essoufflé et les caisses de l'Etat ne peuvent plus continuer à supporter la politique dite sociale d'exonération de taxes applicables à certains produits de grande consommation. Car, « nous avons trop abusé des caisses de l'Etat en faisant du social », a reconnu le président de Projet d'abattage du train de vie de l'Etat de 25% Au cours de son exposé et après avoir fait cas des difficultés de trésorerie auxquelles ont conduit les exonérations fiscales, le ministre des Finances a annoncé son intention de proposer au gouvernement des mesures de réduction du train de vie de l'Etat jusqu'à concurrence de 25%. Pour ce faire, il a annoncé que ses collègues et autres hauts responsables de l'Etat pourraient ne plus avoir droit à d'autres avantages financiers que leur salaire. Ainsi, le gouvernement pourrait décider de ne plus payer des frais de missions à ses membres ou représentants pour leurs déplacements liés à l'exercice de leurs fonctions. L'absence des partenaires sociaux et politiques Les centrales syndicales, les députés à l'Assemblée nationale, les partis politiques et mêmes certaines institutions de La fin des grâces électoralistes Les mesures sociales évaluées à plusieurs milliards de francs cfa dont se désengage aujourd'hui le gouvernement béninois face à l'assaut de la cherté de la vie n'auront que le temps d'une élection. Elles remontent au dernier trimestre de l'année 2007, période où il était difficile pour le régime de poser un acte sans se référer au gain qu'il peut y tirer au titre des élections communales, municipales et locales prévues quelques mois plus tard. Ainsi, la célérité avec laquelle lesdites mesures ont été prises et les grandes et exaltantes campagnes de sensibilisation à travers tout le pays qui s'en sont suivies en disent très long. D'ailleurs les autorités municipales de Cotonou avaient si vite compris les finalités desdites campagnes de sensibilisation qu'elles ont immédiatement apporté les répliques appropriées. Maintenant que les élections sont terminées avec des résultats peu encourageants, il allait de soi qu'une telle suspension des privilèges intervienne. Adieu donc les grâces électoralistes et à décembre 2010. |
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