"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Cérémonie solennelle d’installation des conseils communaux :

 Les fausses notes enregistrées


Écrit par Le Matin du 04/06/2008   

Certains préfets ont procédé à l’installation officielle des nouveaux conseillers communaux hier mardi 03 juin 2008 sur toute l’étendue du territoire national. Mais cette  cérémonie n’a pu avoir lieu au niveau de certaines communes, compte tenu du soulèvement des populations et autres difficultés enregistrées. 

 

 

Certains conseils communaux ont été officiellement installés hier mardi 03 juin 2008 sur toute l’étendue du territoire national. Cette cérémonie qui intervient conformément aux dispositions des règles particulières et générales pour les élections en Républiques du Bénin a connu quelques fausses notes dans certaines communes.

Dans l’Ouémé-Plateau, la commune d’Avrankou a été le théâtre d’un véritable affrontement. L’installation du conseil communal n’a pu se tenir compte tenue de la forte mobilisation des militants Fcbe qui tôt le matin ont pris d’assaut la mairie de cette ville ainsi que la maison des jeunes seuls endroits où pouvait avoir lieu cette installation. Munis de gourdins avec des banderoles rouges attachées au front, les manifestants ont bloqué ces deux endroits par les gardiens de nuit communément appelés « Zangbéto ». Aussi, ont-ils défié les forces de l’ordre qui ont réussi à maîtriser la situation. Cette situation a contraint les élus de cette commune à se retirer afin d’éviter le pire. La rencontre tenue à la préfecture entre le préfet Inès Aboh et les conseillers n’a pu décanter cette situation qui est restée sans suite.

A Sèmè Podji, c’était le même scénario. D’abord, les locaux de la mairie ont été pris en otage par les militants Fcbe qui tout le temps protestaient contre les résultats de la Cena. Toutes les dispositions ont été prises pour empêcher le déroulement de la cérémonie. Malgré la mobilisation massive des militaires, gendarmes et policiers rien n’a pu être fait pour organiser l’installation. C’était la méfiance et la prudence chez les hommes en uniforme qui ne voulaient courir aucun risque, compte tenue de la triste expérience faite par certains de leurs collègues qui avaient été démis de leur  fonction pour avoir osé réprimander des manifestants qui avaient barricadé une route inter- Etat. Le maire sortant Mathias Gbèdan n’a pas été épargné pour s’être présenté sur les lieux de la violence malgré les consignes du chef de brigade de cette localité. Son véhicule ainsi que celui  de la gendarmerie ont été saccagés. Durant toutes la journée, cette mairie était gardée sous haute surveillance militaire.

A Ifangni, c’était plutôt un affrontement entre élus d’un même parti. Les conseillers de la liste Fcbe ne se sont pas entendus sur le choix fait par le coordonnateur de cette zone. Durant toute la journée, les populations ont assisté à un bras de fer entre le coordonnateur Fcbe Julien Kpoviéssi et le candidat Raymond Fafoumi annoncé pour être maire.

A Kétou, les militants Fcbe se sont opposés à cette cérémonie d’installation. Ils ont simplement bloqué les locaux devant abriter la cérémonie.

Dans le département de l’Atlantique, la commune d’Abomey-Calavi n’a pas été épargnée. L’installation et l’élection des membres de l’exécutif du conseil communal ont été reportées à une date ultérieure.

Idem pour certaines communes des départements de l’Atacora-Donga, du Borgou Alibori et d’autres départements du pays.

 

Léonel EBO



04/06/2008
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