"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Bureau d’embauche unique au port de Cotonou


Flou autour d’un dossier d’appel d’offres

La polémique persiste et on craint que le processus devant permettre de retenir une société chargée de la gestion du bureau d’embauche unique au port de Cotonou soit entaché d’irrégularités et n’aboutissent à de bons résultats. 500 millions de franc cfa exigés comme caution pour ce dossier d’appel d’offres surprend et nombreux sont ceux qui se demandent si cela n’est pas fait à dessein pour favoriser une société au détriment des autres adjudicataires.

 

La situation est préoccupante et ces derniers, selon certaines sources, comptent alerter les autorités béninoises en charge du secteur et surtout le chef de l’Etat afin qu’aucun soumissionnaire ne soit injustement exclu mais que la procédure se poursuive dans l’équité et la transparence. Par décision numéro 5855/MDCTTPRP/DC/SG/CPMF/SMPS, l’appel d’offre international sur la gestion du bureau d’embauche unique au port de Cotonou a été lancé le 28 août 2007 par le ministère délégué auprès du Président de la République chargé des travaux publics et des transports. L’ouverture des plis a eu lieu le 25 septembre 2007. le constat est qu’il n’y a qu’une seule société qui ait pu déposé son dossier sur les cinq qui ont acheté le dossier d’appel d’offres. Pourquoi cela ? Les raisons, selon les sources concordantes sont liés au fait qu’on a exigé, selon les termes de référence de l’appel d’offres, le paiement d’une caution de demi milliards de francs cfa. Beaucoup estiment que raisonnablement, c’est trop demander. Cela n’est pas la première fois que de tel appel d’offres sont lancés. Pour un tel dossier, on pouvait moins demander à moins que cette décision ne cache une volonté d’écarter les autres soumissionnaires au profit d’un seul. Ces appréciations persistent et se justifient aujourd’hui surtout qu’à l’ouverture des plis ce n’est qu’une seule société qui a pu déposer son dossier avec une caution de 50 millions de franc cfa. Quelle banque accepterait-elle de prendre ce risque surtout rien n’aurait été spécifié dans le dossier d’ppel d’offres sur les dommages ou risques couverts par la caution. Voilà autant de problèmes qui poussent bon nombre de béninois à alerter le ministre Armand Zinzindohoué chargé des transports et le Président Boni Yayi pour qu’il s’implique personnellement dans le processus pour faire éventuellement que le flou et des irrégularités n’aient pas le droit le droit de cité.

L’appel d’offres doit être reporté si c’est le cas et est évident que la rigueur et le vigilance du ministre Armand Zinzindohoué et du Président de la République Boni Yayi qui a fait de son cheval de bataille la lutte contre la corruption auront raison de ces insuffisances et tous les problèmes posés autour de ce dossier. Ce n’est qu’à cette seule condition que l’appel d’offres se passera dans la crédibilité et la transparence.

Jean DOSSOU

Quotidien le Matin N°3630 du lundi 15 octobre 2007



17/10/2007
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