"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Bureau de la Cena :

 Le jeu des mauvais perdants 4 février 2008

In matinal-Une fois encore, la minorité à la Cena n’a pu faire passer son plan. Ce qui fait grincer des dents au sein de la mouvance dont les représentants n’ont pu peser lourd dans les tractations et lors du vote à proprement parler. Rien ne leur a marché.

Et on lisait sur leur visage le désarroi. En dehors de Codjo Achodé qui avait le visage un peu plus rayonnant, les six autres membres sont apparus déboussolés. La colère de certains et l’impatience des autres à saisir la Cour Suprême montrent à quel point, les perdants sont abattus. D’abord à la fin de la plénière qui a consacré ses travaux à l’élection d’un nouveau bureau, des esprits s’échauffaient du côté des perdants. Par exemple, après avoir livré les résultats de l’élection, le secrétaire à la communication a invité le président Pascal Todjinou, à livrer ses premières impressions. Cela n’a pas plu à quelques membres du groupe des sept. Ils estimaient que c’est du temps perdu. Quelques uns ont voulu vider la salle au moment où Pascal Todjinou s’adressait à la presse. Ceux-là ont voulu se lever pour partir avant que la séance ne soit levée. Mais les esprits éclairés étaient là pour les amener à la raison à chaque tentative. Finalement, l’un d’entre eux a vidé les lieux avant l’heure. Par ailleurs, c’est sciemment qu’aucun représentant du gouvernement n’a voulu être candidat pour briguer le seul poste qui restait et qui en principe devrait permettre au bureau de respecter la configuration de l’institution. Pourtant parmi les deux personnes proposées par le gouvernement, l’une d’entre elles répond au profil de communicateur. Il s’agit de Pascal Gandaho. Mais ni lui, ni son second ne se sont manifestés. Leur intention est de créer une situation qui leur sera profitable. Aller une fois encore devant la Cour Suprême. Ils savaient qu’ils allaient en arriver là, c’est à dire à contester la nouvelle équipe dirigeante pour un motif qu’ils ont eux-mêmes voulu constituer. Dans cette attitude de chercher à montrer que le bureau de la Cena n’a pas pris en compte un représentant du gouvernement et de montrer du doigt ceux d’en face comme les responsables de cette situation, il faut souligner l’esprit du mauvais perdant qui les caractérise. A partir du moment où ils sont dans la salle, avec tous les dix sept membres au complet, il n’est pas responsable de se comporter tout comme s’ils étaient absents. Ils ont voulu avoir les postes clés, ils ne l’ont pas eu. Ils ont voulu dicter leur loi à la majorité, ils n’ont pas réussi à le faire. Quand, il est arrivé le moment de passer au vote pour élire le dernier membre du bureau, ils se sont comportés comme des politiciens insatisfaits. A qui la faute ? Ils doivent s’en prendre à eux-mêmes. Ils savaient qu’en se comportant de cette manière, ils auront encore des arguments pour s’attaquer au bureau. Ce qui est sûr, même en reprenant les élections, le schéma ne changera pas. C’est le message qu’ont voulu montrer les dix en disant qu’il n’est pas question de changer de position. Cela y va de leur dignité et de leur honorabilité. Est-ce là le signe que cette Cena mérite la confiance du peuple ? En tout cas l’attitude qui a été celle de la majorité est à saluer. Puisque, la majorité pouvait basculer tout d’un coup, étant donné que le chef de l’Etat Yayi Boni a tenu à contrôler l’institution. Lors de la première élection du mardi 23 janvier, il a dû écourter son séjour dans la partie septentrionale du Bénin. Alors qu’il était une nouvelle fois en voyage à l’étranger, il était rentré aussi précipitamment à cause de l’élection du nouveau bureau de la Cena intervenue le samedi dernier. Les négociations ont échoué.

F.H.N.



04/02/2008
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