COMCEPCIA s'en va!
Bye-bye, la magicienne…
lundi 9 juin 2008
Arimi CHOUBADE
Rédigé le 09 juin 2008
Il fut une haute juridiction béninoise si experte
dans les abracadabrances, qu’un compétiteur politique a dû lâcher par
dépit : «
Malheureusement, l’espace de cette chronique
n’est pas propice aux lauriers. Ce n’est forcément pas une bonne nouvelle pour
elle de se rappeler à notre souvenir au moment où tous semblent la célébrer. On
lui doit, du moins à
Parlons des miracles. De cette scabreuse élection
présidentielle 2001. Le premier tour qui a inspiré le caricaturiste de
circonstance étonné de voir une juridiction aussi sensible proclamer les
résultats du scrutin à plusieurs reprises avec des redressements de suffrages
dignes de l’enchanteur Merlin. Et surtout de la parade surréaliste qui tente de
justifier l’injustifiable par une panne d’électricité mystérieuse ciblée sur
une salle unique détenant la mémoire informatique. Sans oublier cette mémorable
tirade d’une présidente de
Un statut de l’opposition que le sage des sages
n’a jamais voulu reconnaître au sein du parlement malgré le vote d’une loi sur
le sujet. La configuration politique s’entend toujours au travers des groupes
parlementaires qui ne sont en réalité que des instruments techniques de
fonctionnement de l’institution parlementaire fondés sur l’individu député.
Alors que l’appartenance ou non à l’opposition est basée sur une option
politique solennelle par rapport au pouvoir exécutif basé sur la notion de
partis politiques. Conséquences : une instabilité chronique au sein de
l’hémicycle à la veille de chaque échéance capitale. L’individu a pris le pas
sur la famille politique avec les risques de surenchère, de chantage et de
transactions occultes.
On peut citer le fétichisme autour des résultats
avec une cour hostile à toute publication de tendances avant sa propre
proclamation à l’occasion des présidentielles. Cette trouvaille de
prestidigitateur à propos de la nécessité d’un consensus en lieu et place de la
majorité qualifiée des 4/5ème à l’Assemblée nationale prévue par la
constitution elle-même dans le cadre de la révision constitutionnelle.
En attendant un bilan plus exhaustif de
connaisseurs agréés, on peut formuler le vœu que ce départ sonne effectivement
le glas de la prestidigitation en ce haut lieu d’arbitrage du jeu politique et
social du Bénin. Bye-bye …
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