Communication émergente :
Arimi CHOUBADE
16 mars
Belle image du Bénin que celle projetée par le porte parole du gouvernement sur Bbc : un ancien président de
Alexandre Hountondji n'a eu qu'une seule idée après avoir pris connaissance du scanner de l'action du gouvernement dont il est le porte-parole : nuire. Il l'a réussi. Le Bénin en a pris pour sa respectabilité – un pays dirigé par des relais de la malfaisance, du crime et du rapt des deniers publics. De quoi donner des insomnies à tous les partenaires au développement engagés depuis lors dans de nombreux secteurs. Ils auraient, à leur corps défendant, aider la pègre à s'enraciner à travers ses relais de la « vieille classe politique ». Alexandre, le grand Kérékouïste, à l'assaut du mythe du fameux modèle béninois.
Revenons sur la volonté de nuire qu'en d'autres occasions la propagande du changement ne manquera pas d'intégrer à la galaxie des ennemis du peuple. Curieux que le porte-parole du gouvernement ait choisi de s'adresser exclusivement à l'extérieur plutôt qu'à ses compatriotes. Surtout que le mobil supposé provient d'une déclaration politique faite par des leaders politiques à l'endroit de leurs militants sur le territoire national. L'international n'avait pas à être le destinataire exclusif d'une réplique officielle à un débat interne.
Les fonds publics seraient actuellement sécurisés selon le porte-parole du gouvernement. Parlait-il des célèbres comptes Bceao que ne maîtrisent que le chef de l'Etat et son beauf au détriment d'un cadre budgétaire légal ? Ou des jetons de présence complaisamment distribués à des marcheurs et à l'occasion de meeting de soutien au gouvernement ? Ou encore de l'inflation qui frappe les indemnités de ministres et autres cadres de la présidence de
La croissance économique caracolerait à près de 7% contre les 4% laissés par le régime Kérékou sur le départ. La ruse est passée par là. Les experts du Fmi récemment en séjour au Bénin s'en sont vite aperçus. Les nouveaux princes ont tout simplement gelé le Pip (Programmes d'investissement publics), c'est-à-dire les dépenses d'infrastructures afin de provoquer l'effet de la surliquidité ambiante. Tout le monde aura remarqué que les ministres sortent très peu ces derniers mois pour aller inaugurer des hôpitaux, des écoles, des centres de loisirs que pour se lancer dans des dépenses de campagne électorale. Parce que plus rien ne se construit sous le changement. N'eut été la sensibilité humanitaire du ministre français Bernard Kouchner, les « écoles de pauvres » en bois pompeusement estampillées « don du docteur Yayi Boni » n'auraient jamais vu le jour.
À côté des 8 mois d'arriérés de salaire pour les fonctionnaires, des 600 milliards de dettes, de la banqueroute généralisée, de la paralysie totale de l'administration publique et de la croissance négative à la veille de la conférence nationale de 1990 ; les 200 millions retrouvés au trésor public en avril 2006 constituent une fortune.
Sauf pour un apatride gouvernemental.
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