SEM le DOCTEUR YAYI BONI
et son instant de bonheur
lundi 18 février 2008
Arimi CHOUBADE
18 février 2008
Un instant de bonheur
Yayi Boni aux côtés de Georges Walker Bush, président des Etats-Unis d'Amérique, super puissance planétaire, sur le sol du Bénin. Trois heures de gloire, réglées comme du papier musique. Cela n'a pas d'importance que la majeure partie du temps ait été passé dans le no man's land. En dehors des quelques secondes perdues lors de la chute malencontreuse de la médaille destinée à la poitrine de l'homme le plus puissant du monde – sous le coup de l'émotion certainement – la partie béninoise n'a pas pu voler la moindre tierce à l'ordre « imposé » par les visiteurs.
Un confrère d'une radio du centre du Bénin a glosé sur les gros bras, les chiens renifleurs, le décor de cathédrale, et les deux cravates rouges.
Le hasard et le naturel n'ont eu que très peu de place au cours de cette représentation surréaliste. Le plus riche et l'un des plus pauvres. L'insouciance et le sécuritaire maniaco-dépressif. La volonté d'inféodation et le sentiment de dominance. Deux hommes de foi évangélique qui maîtrisent parfaitement la théâtralisation de la compassion – les élans de cœurs qui ne dépassent guère le stade des épanchements émotifs, un instant de chimère, le temps d'une célébration.
L'histoire politique du Bénin s'enrichit de fort belle manière. Du glamour pour les princes du changement dont il ne faut pas attendre qu'ils se remettent de sitôt de cette formidable sensation de consécration historique. Ce n'est pas de la même veine que le premier séjour du même Georges Bush au Bénin à l'occasion de l'investiture de Soglo en 1991. Il ne voyageait pas encore à bord de « Air Force One », et le World Trade Center n'avait pas encore été « visité » par les soldats de l'enfer de l' « ami » Ben Laden. Pendant que des millions de citoyens des Usa suivent des cours de prononciation de l' « Africain » qui pourrait devenir leur prochain président (Obama), c'est trop leur demander que de situer sur une planisphère, un Etat aussi négligeable que le Bénin de part le portefeuille.
Rideau. De toutes les manières, il y aura le retour à la réalité : la vie chère, les grèves, la crise politique, les bégaiements de
Sur le plan géostratégique, les lignes n'ont certainement pas bougé d'un iota. Le quartier latin de l'Afrique demeure plus que jamais un pion de
Curieusement, aucune âme n'a bougé à la venue d'un homme sensé être le prédateur N°1 du coton national par sa politique de subventions massives accordées par son gouvernement aux cotoculteurs de chez lui. A peine si quelqu'un se rappelle que si nous avons dû supporter un surcoût de la facture pétrolière particulièrement salée ces dernières années c'est à cause des choix politiques internationaux dangereux de ce même homme. La vie chère est aussi passée par là. Malheureusement, La société civile médiatique institutionnalisée est désormais à la mangeoire.
« La bouche qui mange ne parle pas »
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