Concertations pour un nouvel accord entre Yayi Boni et ses anciens alliés :
Les pièges qui guettent Albert Tévoédjrè
Le médiateur de la présidence de
Le
professeur Albert Tévoédjrè se retrouve désormais dans une mission de
bons offices pour obliger les groupes politiques mécontents du
changement à regagner les rangs pour une nouvelle aventure aux côtés du
président Yayi Boni. Après avoir réussi à trouver les moyens politiques
pour ramener le Général Mathieu Kérékou aux affaires contre le
président Nicéphore Dieudonné Soglo en 1996, il a su également jouer de
tout son poids en 2006 pour aider l’actuel locataire de
L’audace de Tévoédjrè
C’est
le courage du médiateur Albert Tévoédjrè à dire certaines vérités dans
ce dossier qui sera son premier handicap. Et puis, il sera d’ailleurs
obligé de tenir un langage franc pour plaire à ses interlocuteurs pour
pouvoir leur arracher leur accord de principe. Des situations qui
pourraient être mal reçues du côté de
L’imprudence de Tévoédjrè
Le
médiateur Albert Tévoédjrè s’est lancé dans cette affaire sans un
minimum de prudence. Il semble n’avoir pas pris en compte la crise
électorale et les conflits d’intérêts qui l’entourent dans le cas
actuel. Parce que sincèrement, c’est lorsque la ville de Cotonou a
commencé à échapper à la famille Soglo que le président maire a jeté le
masque pour s’associer aux adversaires de Yayi Boni et se dresser
ouvertement contre le changement. C’est parce que les ministres du
gouvernement sont très actifs sur le terrain pour conquérir tous les
fiefs afin d’enterrer tous les dinosaures de la classe politique pour
promouvoir une nouvelle génération d’acteurs politiques que l’harmonie
s’est rapidement dégagée. C’est également parce que les rancoeurs des
positionnements sur les listes électorales de la mouvance
présidentielle lors des législatives passées sont encore vivaces dans
les esprits que les hostilités sont actuellement à leur comble contre
le pouvoir de Yayi Boni. Albert Tévoédjrè le sait plus que quiconque et
n’a visiblement pour l’instant aucun moyen pour y remédier. Dans ces
conditions où il lui sera très difficile de changer de vision au
président Yayi Boni et lui faire comprendre qu’il a forcément besoin de
la vieille garde pour construire une bonne stratégie politique, cette
mission de bons offices pourrait même déboucher sur un sérieux
affrontement entre Tévoédjrè et les chantres du changement qui ne
ratent pas d’occasion pour contre-attaquer. Et puis, il y a la crise à
l’Assemblée Nationale que le médiateur semble ne pas avoir pris en
compte dans sa démarche. Les rebelles au pouvoir Yayi Boni reprochent
aussi la façon dont les activités au parlement sont conduites. Pour
eux, le principe de la séparation des pouvoirs cher à la démocratie est
déjà trop mis en épreuve. Et 18 ans après l’historique conférence
nationale des forces vices de la nation, l’Assemblée Nationale est
devenue une caisse de résonance du gouvernement. Situation qui ne
permet pas un contrôle efficace de l’action gouvernementale. Mieux, il
y a le cas des violations des droits du député. Si ce n’est une
démission d’office d’un député qui est demandée, c’est sa suspension
que le pouvoir du changement préconise. Par ailleurs, nombre d’acteurs
politiques pensent actuellement, à tort ou à raison, que la justice est
devenue sélective dans le pays et certaines décisions importantes sont
prises sans un minimum de garantie. Alors même que les proches du chef
de l’Etat ne cessent de faire des déclarations tapageuses au moment où
le bon sens recommande le silence. Autant de situations qui ne pourront
pas permettre à Tévoédjrè d’atteindre ses objectifs. Simplement parce
qu’il n’a pas su toucher tous les aspects de crise de confiance entre
Yayi Boni et les autres.
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