Crise au sein de la majorité parlementaire :
G13 et G9 embarrassent le pouvoir |
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Écrit par Le Matin du 01/02/2008 | |
La
majorité parlementaire est en difficultés et risque de voler en éclat
si les députés qui se sont constitués en G13 et en G9 restaient campés
sur leur position. Deux
choix s'imposent désormais au pouvoir : changer de stratégie pour
contourner ces députés qui refusent l'option de la liste unique avec
FCBE et qui exigent que les accords de législatures qu'ils ont signés
au lendemain des dernières législatives, soient respectés. L'autre
choix est que le pouvoir accepte de faire des concessions pour corriger
ce qui est considéré par ces députés comme étant une injustice ou les
frustrations et déceptions observées au sein de la majorité. Dans
tous les cas, le choix sera difficile pour le pouvoir du Président Boni
Yayi, car l'une ou l'autre de ces deux options ne manquera pas d'avoir
des répercussions sur la suite du processus à cause des questions
d'intérêts et des luttes de leadership qui divisent la majorité. Mais
en dépit de ces difficultés, le pouvoir est obligé de rechercher le
plus tôt les solutions qui s'imposent au risque de voir ces députés se
joindre à la minorité. Les rapports de force vont changer en ce moment
et ce sont les adversaires du pouvoir qui s'imposeront lors des débats
et le vote des lois. Cette hypothèse n'est pas à écarter dans la mesure
où ces députés du G13 et G9, tous stratèges, affirment soutenir les
actions du Président Boni Yayi mais tiennent à tout prix à l'autonomie
de leur mouvement et partis politiques vis-à-vis de l'alliance FCBE et
sont attachés la préservation des intérêts de leur groupe. En réalité
ce soutien au chef de l'Etat dont ils parlent n'est pas sans
conditions. Il revient alors au Président de la République de se
décider quelle que soit la complexité du choix ou les difficultés qu'il
aura pour se prononcer. La nature de la crise que traverse actuellement
la majorité, ne permet pas de croire que d'autres personnalités en
dehors du président de la République, peut intervenir pour résoudre
efficacement les problèmes. Car elles sont d'après des sources proches
du parlement, à la base des malentendus et des divergences qui minent
la majorité présidentielle. On ne pourra rien attendre de concret de
ceux-là, s'ils devenaient juges et parties. Ces
nouveau-nés, G13 et G9, embarrassent le pouvoir qui a de grandes
ambitions pour les prochaines municipales et la présidentielle de 2011.
C'est très dur. Et le sort de la majorité parlementaire et celui de la
famille politique du chef de l'Etat en général, dépendront de l'option
qui aura été choisie et surtout de la capacité ou non du président de
la République à pouvoir démêler l'écheveau. Euloge R. GANDAHO |
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