Crise de confiance entre Yayi et ses conseillers au Palais
Le Béninois libéré 7 juillet 2008
(Il prend Yayi pour un pneu qu’on
peut rouler partout)
Aboubakar TAKOU
Le jeune conseiller au changement du Président Yayi comme nous
l’annoncions dans notre parution du jeudi a, pour se dédouaner dans le cadre
d’un papier que son bulletin a diffusé, cru bien faire en insinuant
grossièrement le renvoi d’un supposé journaliste, Dimitri Fagnon de son
entreprise. Le but de cette manchette qui a annoncé le renvoi du sieur Fagnon
étant de présenter ses excuses à Boni Yayi et, au même moment montrer qu’il
s’est débarrassé du ‘’traite’’. Mais le conseiller a tiré à terre. Au lieu
d’être honnête avec son patron, il a insinué le renvoi d’une personne fictive.
C’est-à-dire un Dimitri Fagnon qui n’existe que virtuellement. Il n’y a jamais
eu de Dimitri Fagnon. Le conseiller se joue de l’attention de son patron. Le
bon sens aurait voulu qu’il s’en tienne là. Erreur ! Il continue. Le jeune
Guidibi a manqué de tact et comme pour prendre Boni Yayi pour une vulgaire
brique de quinze ou un pneu qu’on peut rouler partout, revient dans sa
livraison du vendredi sur le même problème. Et le voilà dans une diversion
inopportune. Au lieu de chercher des arguments plus convaincants pour présenter
doublement ses excuses à son patron pour d’une part l’offense et d’autre part
le mensonge du renvoi d’une personne qui n’a jamais existé, Edgar Guidibi
renchérit pour faire croire à Yayi que le fameux Dimitri existe. Mieux, que
Charles Toko du Matinal et nous-même du ‘’Le Béninois Libéré’’ serions des
pyromanes qui voudraient embraser le palais. Notre tort ou plutôt notre crime
ayant été d’avoir révélé à Boni Yayi que le Dimitri Fagnon, l’homme sacrifié en
son honneur n’était rien d’autre qu’un pseudonyme et qu’on peut bien deviner le
vrai rédacteur des articles incriminés pour peu qu’on veuille lire entre les
lignes. C’est vrai que pour ce qui nous concerne au Béninois Libéré, il est de
notoriété publique que nous ne partageons pas toujours les points de vue du
docteur Boni Yayi quand il fait mal. Ce que nous assumons d’ailleurs. Edgar
Guidibi n’a là pas tort de dire que nous chargeons quotidiennement son patron.
Mais il a oublié que nos dénonciations valent mieux que ses conseils de
faucons, alors qu’il n’en a même pas l’étoffe. A l’heure où Boni Yayi invite en
vain le G13 le G4 et Force Clé pour la formation d’un gouvernement, le conseil
que le bulletin de Guidibi tente de donner au chef de l’Etat est des plus
inintelligents qu’on puisse donner à un chef d’Etat. La jeunesse béninoise
pleure. Elle a honte parce que la vieille garde qui avait eu à condamner les
nominations de gamins toujours insatiables dans leurs féroces appétits de bêtises,
vient d’avoir raison. Avec le jeune Edgar Guidibi, le miracle n’a pas eu lieu.
Au lieu de changer les autres parce qu’ayant à charge la promotion du
changement, c’est Edgar Guidibi lui-même qui change. Matériellement bien
entendu. Nous n’allons pas révélé ici et du moins pas pour le moment la source
du financement de son bulletin ‘’Citadelle Express’’. Ce n’est pas non plus le
moment de porter à la face du monde que c’est l’argent du contribuable béninois
qui est utilisé pour la fabrication de ce journal dans lequel le chef de l’Etat
est manipulé, trompé par son conseiller lui-même gracieusement nourri au frais
de la princesse. Bref, ce n’est pas à nous de rappeler à Boni Yayi que c’est
dans le malheur qu’on reconnaît ses meilleurs amis. Le fait que le jeune
Guidibi s’offre actuellement des vacances dorées à des milliers de kilomètres
de Cotonou alors même que lui, croupit sous le poids du délestage, de la cherté
de la vie, de l’insécurité, d’une crise politique sans précédent, doit le faire
réfléchir. Pour le moment notre conseil à notre jeune frère Edgar Guidibi est
pour le moment d’arrêter d’en ajouter à la misère de son patron en le prenant
pour ce qu’il n’est pas surtout en lui faisant croire au renvoi d’une personne
qui n’existe pas. A Boni Yayi, Edgar Guidibi se doit de présenter carte
d’identité ou passeport à l’appui ce fameux Dimitri Fagnon. Et là, il l’aurait
convaincu. Mais quand on sait que ces démonstrations aussi banales qu’elles
soient seront pour Guidibi comme l’océan à boire, souhaitons lui bonne chance
et disons ‘’In Nomine Christi Amen’’.
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