"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Secteur cimentier du Bénin:

Des mouvements de grève en perspective

27 décembre 2007-In le Matinal
Pour non satisfaction de leurs revendications les producteurs béninois de ciments annoncent une paralysie du secteur.Les sociétés productrices de ciments à savoir : la Société des ciments du Bénin, la Cim-Bénin, et le Complexe cimentier d’Onigbolo cesseront leurs activités dès janvier 2008.

Les travailleurs de ces trois sociétés, mécontents déclenchent un mouvement de grève pour exiger du gouvernement le paiement immédiat des moins perçus dus aux travailleurs de l’ex Sonaci devenu Cim-Bénin et celui des droits et moins perçus des travailleurs de l’ex Société des ciments d’Onigbolo. Le ton a monté ce vendredi au cours de la sortie médiatique organisée par la Fédération nationale des syndicats des travailleurs du sous-secteur cimentier du Bénin (Fensytrascib). Sous la houlette du Secrétaire général fédéral, François Houssou, les travailleurs ont réaffirmé leur volonté de paralyser les activités liées à leur secteur si rien n’est fait pour satisfaire leurs revendications. D’ailleurs comme l’Etat s’est engagé à payer ses dettes vis-à-vis des Agents permanents de l’Etat, le secrétaire général a souhaité qu’il en fasse de même pour les agents de la Société des ciments d’Onigbolo et de la Sonaci, afin de préserver la paix sociale. « Les gouvernements Nigérian et Béninois veulent privatiser le complexe d’Onigbolo en mars 2008 », a informé le secrétaire général fédéral, François Houssou qui dit ne pas être contre cette privatisation. Mais ce dernier met en garde le gouvernement contre toute forme de bradage du patrimoine national et exige un représentant des travailleurs au sein du comité de gestion. Son souhait est que la privatisation s’opère dans la transparence et l’objectivité tout en sauvegardant le volet social. En présentant le sous-secteur cimentier, il a fait savoir que celui-ci est sujet à des difficultés liées à la politique de prix de cession aux consommateurs et au coût élevé de l’énergie. Ces difficultés font peser selon le secrétaire général de sérieuses menaces sur les emplois des travailleurs par des réductions drastiques de charges, alors que « Les perspectives de consommation de ciment au regard de la vision actuelle de développement du gouvernent, à travers l’ouverture des grands travaux, nécessite une réorganisation conséquente de ce sous-secteur », a indiqué le secrétaire général fédéral. Avant de proposer à l’avenir l’organisation d’une table ronde afin de redéfinir une meilleur politique en matière de ciment au Bénin.

R. A.



28/12/2007
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