Crise du Gsm au Bénin:
Telecel conteste le cahier de charges
[21 août
2007] -In Matinal- L’opérateur Gsm Telecel n’a pas quitté la table de négociations et
propose des solutions pour une sortie de crise. C’est la substance de la
conférence de presse donnée hier après-midi par le collectif des avocats de
Telecel dans l’enceinte du siège de la société. ...
Telecel
Bénin Sa a brisé la glace. Après une première rencontre prévue et avortée hier
matin au Bénin Marina Hôtel, l’opérateur Gsm Telecel est sorti de son mutisme
dans la soirée du même jour à son siège pour dénoncer le nouveau cahier de
charges à signer. En effet, le collectif des avocats de Telecel Bénin Sa est
monté au créneau hier lundi 20 août 2007 pour dire sa part de vérité
relativement à la crise de la téléphonie mobile que le Bénin traverse depuis
peu. A l’occasion de la conférence de presse donnée par le collectif des
avocats de Telecel au siège cotonois de la société, Me Raymond Dossa,
porte-parole dudit collectif déclare sans fioriture que : « il n’y a
de la part de Telecel Bénin aucune violation du cahier des charges ». Me
Dossa explique alors que Telecel Bénin n’a jamais cédé sa licence ni subi en
son sein une quelconque transformation qui puisse s’analyser comme une
violation de l’article 4 encore moins de l’article 6 du cahier des charges en
date du 24 août 2004. Pour le porte-parole du collectif des avocats de Telecel
Bénin, « l’Autorité de régulation des postes et télécommunications a fait
une analyse inexacte du passage de la marque Telecel à la marque Moov pour
conclure à une cession de la licence, à une mutation intervenue au sein de la
société ». Telecel Bénin par la voie de Me Dossa s’inscrit formellement en
faux contre toutes les allégations tendant à discréditer la société dans
l’opinion publique. A en croire l’avocat-conseil, les dispositions du cahier
des charges et de la convention d’exploitation signée avec le gouvernement du
Bénin ne prévoient pas qu’en cas de changement de nom ou de marque commerciale,
les opérateurs Gsm doivent obtenir l’approbation du ministre des
Télécommunications ou de l’Autorité transitoire de régulation. Cela étant,
Telecel persiste et signe, « …le changement de nom commercial opéré par
Telecel Bénin Sa en décembre 2006 en vue de commercialiser ses produits sous la
marque Moov, ne saurait être qualifié d’illégal ». L’opérateur Gsm Telecel
estime que la décision de suspension prise par l’Autorité transitoire de
régulation des postes et télécommunications « ne repose sur aucune base
juridique fondée ». Au soutien de son allégation, Telecel évoque l’article
4 de la convention de licence du 24 août 2004 qui stipule en son alinéa
1 : « le droit de la concession de la licence est fixé a cinq (5)
milliards. Ce montant est non révisable pendant toute la durée de la
convention ». Cette période expire en 2014. Telecel conclut qu’à son avis,
l’évaluation faite de la licence Gsm au Bénin est disproportionnée par rapport
au marché régional et sous régional. Toutefois Telecel reste encore ouvert aux
négociations et l’opérateur le sésame pour endiguer la crise. Il réaffirme sa
bonne foi et déclare que malgré les recours qui s’offrent à Telecel, elle
préfère un règlement à l’amiable et qu’en conséquence elle n’a pas quitté la table
des négociations.
Sortie
médiatique avortée
La
conférence de presse donnée hier après-midi par le collectif des avocats de
Telecel Bénin Sa fait suite à une première qui devrait avoir lieu dans la
matinée de la même journée. Intrigues, menaces et autres actions de l’ombre ont
eu raison de cette première sortie médiatique des deux opérateurs Gsm que sont
Areeba et Moov. Outre le fait que le Bénin Marina Hôtel était infesté par des
agents de renseignements, mais également les responsables des deux opérateurs
Gsm n’avaient pas pu accorder leurs violons quant à l’attitude à avoir face à
la position du gouvernement dans la crise de la téléphonie mobile au Bénin.
D’un côté, l’opérateur Gsm Areeba et en l’occurrence l’actionnaire béninois
majoritaire, Zoubérou Issa n’est pas prêt à engager un bras de fer. De fait, il
déconseille à ses interlocuteurs de durcir leurs positions. Car, pour lui, ce
serait comme pot de terre contre pot de fer. Il leur propose de signer le
cahier des charges. Ce qui n’avait pas rencontré l’assentiment de ses
interlocuteurs. La conférence de presse qui a fini par se tenir dans
l’après-midi est la preuve que les deux opérateurs Gsm ont trouvé un terrain
d’entente, puisque Telecel Bénin Sa, à travers le collectif de ses avocats
laisse entendre sa disponibilité constante à négocier et exhorte le
gouvernement et l’Autorité transitoire de régulation des postes et
télécommunications à mettre de l’eau dans leur vin.
Louis-Marie
Abaloufey
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