Crise énergique :
Le Bénin
officiellement installé dans le délestage
7 juillet 2008
Les coupures intempestives que subissent depuis quelques
semaines maintenant les Béninois sont bien les caractéristiques d’une crise de
délestage. Les inquiétudes et appréhensions ont été confirmées, le samedi 05
juillet dernie, par la très officielle voix du directeur général de la Société béninoise
d’énergie électrique (Sbee), Rafaël Nazaire Dossou.
En effet, intervenant sur la télévision nationale par rapport à
ces itératives coupures, le Dg de la
Sbee n’a pas usé d’euphémisme pour qualifier la situation que
traverse actuellement le Bénin sur le plan énergétique « Le Bénin est en pleine
crise de délestage » a lâché tout de go Rafael Nazaire Dossou dans ses propos
liminaires avant d’exposer les raisons qui ont conduit à une telle situation.
Le Bénin subit actuellement un important gap dans la quantité d’énergie
électrique provenant aussi bien des sources externes que de celles internes,
a-t-il affirmé. Concernant les sources externes, le Nigéria, le Ghana et la Côte d’Ivoire qui sont nos
principaux fournisseurs ne nous fournissent respectivement plus que 30, 60 et 0
Mégawatts au lieu de 80, 100 et 5 mégawatts. Cela occasionne un gap d’environ
95mégawatts. Quant aux sources internes, elles sont assurées par des groupes
Agrico et Caterpillar que l’Etat béninois a loués. Au total, ces groupes
produisent 50 mégawatts. Mais le problème, a-t-il fait remarquer, est que la Sbee n’arrive pas à
s’approvisionner en ces 3.000.000 de litres de gasoil dont elle a besoin par
semaine pour faire tourner ces groupes. La société Oryx, seule société à
disposer encore du précieux liquide dans ses citernes n’a que 4.000.000 de
litres pour tenir jusqu’à la fin du mois de juillet. Au gap important provenant
des sources externes, s’ajoutent donc les difficultés de la Sbee au plan interne. La
conséquence presque fatale est la fourniture de façon discontinue du courant
électrique aux populations. Ces dernières devront subir une fois encore, les
conséquences de ce phénomène qui hantent depuis un certain nombre d’années
maintenant leur quotidien, tel un cauchemar.
C. A.