Démocratie en danger au Bénin
19 novembre 2007 - La Presse du jour
L’honorable Hounkponou interdit de rencontrer ses
militants
De
retour de
Peut-on
partir de simples rumeurs pour interdire une manifestation entrant dans le
cadre d’une causerie fraternelle et amicale avec les populations de sa
commune ? Loin de s’en douter, le maire de la commune de Bopa est tombé
dans le panneau. Lui qui a interdit hier la rencontre de l’honorable Jean
Hounkponou qui avait souhaité échanger cordialement avec les populations des
sept (7) arrondissements de la commune. En tout cas, ils étaient plus d’un
millier de participants à ne pas avoir accès à la maison des jeunes et de la
culture de Bopa où devait avoir lieu la causerie fraternelle et amicale initiée
par l’honorable. Selon les explications glanées sur le terrain, tout serait
parti d’un contre communiqué-radio signé du premier vice-président de
l’Upd-Gamesu dernièrement installé, suite au communiqué de l’honorable
Jean-Claude Hounkponou sur la même chaîne locale. Le maire Tagbaho Tchékessi
qui aurait perçu des risques de troubles à l’ordre public à travers des
communiqués contradictoires, a dû demander du renfort du côté des forces de
l’ordre pour quadriller la ville, après avoir adressé une note d’interdiction
de rassemblement à M. Jean-Claude Hounkponou, avec ampliation au préfet
Henriqui Saliou, au chef de brigade de Bopa et au chef de l’arrondissement de
la ville. Entre-temps, les populations qui ont massivement fait le déplacement,
n’ont pas été autorisées à s’installer. La tension était vive et, n’eût été
l’implication déterminante de certains cadres de la ville, on aurait pu
connaître d’une situation aux contours imprévisibles.
Démocratie
en danger ?
« L’honorable
Hounkponou a joué la carte de l’apaisement… » C’est ce qu’il convient de
retenir des discussions des populations venues à la manifestation, étant donné
que le président de l’Upd-Gamesu contacté, a pu garder le calme loin des
ardeurs et des passions. En témoigne le communiqué radio du président
Hounkponou qui invitait, par la suite, les populations à un report de la
causerie fraternelle et amicale pour une date ultérieure. « Je vous
présente mes excuses pour tous les désagréments à vous causés par ce
report », a écrit l’honorable à l’endroit des participants, évitant de
tomber dans le piège qui était tendu pour tordre le cou à la démocratie. Mais
tout semble confirmer que ce n’est que partie remise, car les différentes
déclarations des uns et des autres des partis « opposées » font
ressortir que la démocratie dans cette localité est désormais soumise à des
contraintes. Le risque de ne plus voir le maire cautionner des rencontres d’un
groupe au détriment d’un autre groupe est grandement envisagé par les
populations qui attendent de pieds fermes la suite des événements. Des
indicateurs qui révèlent que la tâche ne lui sera pas facile dans la mesure où
sur les seize (16) conseillers de son équipe, quinze (15) ont ouvertement
manifesté leur volonté de défier le maire Tagbaho Tchékessi. Comme quoi, un
malheur ne vient jamais seul.
Dénis
Magnidet
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