Descente du chef de l’Etat dans le Zou :
PAR LE BENINOIS LIBERE 11 janvier
Boni Yayi décidé à prendre les mairies d’Abomey et de Bohicon(Quand le social cache la politique)
Les municipales s’annoncent à grand pas et chacun de son côté affûte déjà les armes pour soit confirmer son hégémonie ou soit conquérir de nouveaux greniers électoraux. Dans cette logique, il est devenu plus que jamais clair que le réel souci de Boni Yayi est d’étendre l’hégémonie de sa formation politique, la Fcbe sur toute l’étendue du territoire national, ceci à partir des bastions électoraux de la Renaissance du Bénin. Ainsi, comme le disent certains Béninois, Boni Yayi est encore loin de se retrouver dans une quelconque logique de reconnaissance ou de gratitude envers son ancien patron, le président Nicéphore Soglo. En effet, conscient de ce que le Zou en dépit de tout ce qu’on peut dire, constitue le soubassement politique de ‘’l’empire du soleil levant’’, l’homme fort du Changement au lieu de perdre son temps à agiter les branches que constituent les autres localités dans lesquelles on constate la présence de cette formation politique, donne déjà ses premiers coups de pioche aux racines que constituent les localités de la 23eme circonscription électorale. Ainsi après les opérations de charme des multiples tentatives de réconciliation des têtes couronnées de la cité historique, la célébration du 47è anniversaire des indépendances, Abomey et ses environs à cette veille des élections sont devenus pour une fois encore le centre de tous les intérêts pour Boni Yayi et son gouvernement. En effet, plus que les Houegbadjavi même, Boni Yayi donne toujours l’impression de ce que la réhabilitation de la ville d’Abomey le préoccupe. Et pour démontrer cela, l’homme en bon cinéaste politique ne cesse de créer des scénarios pour sa cause. En témoigne sa nouvelle descente du mercredi dernier à Abomey et Bohicon. En effet, même l’objectif de cette visite semble-t-il, est lié au projet de micro crédits aux plus pauvres. Quiconque connaît le président de la République, doit accepter que cela n’a été qu’une nouvelle expédition pour la conquête des mairies de cette localité. Mais sachant que les populations béninoises accordent toujours de crédits à la notion d’identité régionale en matière de politique, on peut déjà affirmer sans risque de se tromper que l’histoire est en voie de se répéter. Car, comme Soglo avec les populations du septentrion en 1996, le cas Boni Yayi sera avec celles du centre.
Constant GBOWELE