Désignation de Jean Pierre Ezin à Commission de l’Union Africaine :
7 février 2008 -
Le Sommet des chefs d’Etat de l’Union Africaine s’est achevé à Addis-Abeba avec l’élection de Jean Ping comme Président de la commission. Le Bénin fait son entrée avec le Professeur de Mathématique, Jean Pierre Ezin. De sources diplomatiques proches de la capitale éthiopienne, le Bénin n’avait présenté qu’un seul candidat dont le dossier a fait l’objet de consensus. Une situation qui a mis à mal les analyses des chroniqueurs béninois qui donnaient favorite, l’As de carreau de la dynamique du changement, Mme Célestine Zanou. Questionnement sur l’ombre d’un doute. Boni Yayi avait-il effectivement promis à Célestine Zanou qu’elle serait la représentante du Bénin à l’Union Africaine ? Que s’est –il passé pour que l’information des couloirs de la présidence de la République se révèle rumeur et non avenue ? L’ascension du Professeur Ezin au détriment ( !) de Madame Zanou Célestine s’est fait cueillir à froid par la galaxie des éditorialistes obligés de manger leur chapeau. En ce jeu de prestidigitateur, il faut dresser un constat, éviter une injustice, signaler un danger et soulever quelques doutes. La lucidité commande, d’abord, d’ouvrir les yeux, et de constater donc qu’il n’a pas de fumée sans feu. En plus, Madame Zanou fait partie de la majorité qui gouverne le pays. Ses relations avec le Président Boni Yayi seraient au beau fixe. Pas de brouille officielle. Nécessaire mais non suffisant, le volontarisme doit se marier à l’efficacité pour ne pas être infécond. C’est sans doute ce que le président appelle « le partenariat gagnant -gagnant » : nous devons lui laisser le crédit de cette quête. Car il serait injuste d’attribuer cette mauvaise passe à Madame Zanou, qui ne peut récolter ce que d’autres n’ont pas semé. En revanche, sur la pointe des pieds, un danger s’avance sur la crédibilité du pouvoir, comme le rhume se cache dans la doublure de l’harmattan.Enfin, comme un vol de feuilles mortes, les doutes planent sur la candidature réelle du Bénin à la commission de l’Union Africaine. S’il est impossible de joindre Madame Zanou Célestine qui serait actuellement hors du territoire national, il est important de faire remarquer que Boni Yayi n’a pas suivi le circuit de campagne classique pour la promotion de la candidature de Célestine Zanou. A Addis-Abeba, les chefs d’Etat n’ont penché que sur un dossier, celui de Jean Pierre Ezin, selon une source diplomatique. Le cap suivi est-il le bon ? Madame Zanou Célestine a –t-elle été endormie ? Généreux dans le verbe et peu rigoureux dans le geste, le président a-t-il d’ailleurs un cap défini ou bien cherche-t-il surtout la fortune des vents ? Une sortie officielle du chef de la diplomatie béninoise est nécessaire pour dissiper la rumeur qui tente à faire croire que les journalistes ont inventé la promotion de Célestine Zanou. Ou expliquer si le chef de l’Etat s’est ravisé et pourquoi ? Ces doutes sont encore en haute altitude, hors de la vue des Béninois, et peuvent se dissiper bien vite, si le Président de la République, joue la carte de la transparence. A présent, le jeu de prestidigitateur du chef de la diplomatie béninoise ternit un peu l’éclat solaire de la parole donnée….aux politiques.
Herbert Houngnibo
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