Après son limogeage
LE BENINOIS LIBERE - - 10 mars
Le DG Soneb désavoue publiquement
l’acte
(Pour la remplaçante, son mari a peur qu’on la
gbasse)
« Un
roi sans divertissement est un homme plein de misères » a écrit Pascal
dans les Pensées. Si divertissement il y a, le désormais ex-Dg Soneb, Alassane
Babamoussa s’en est allègrement servi à la barbe et au nez du gouvernement. Le
vendredi dernier à la descente des couleurs nationales à la Soneb, Alassane Babamoussa a
défié publiquement le gouvernement devant les employés sur une quelconque
raison pouvant susciter son limogeage. Surtout qu’il a affirmé n’a rien fait
qui puise mériter une telle sanction. C’était suite à une question posée par un
travailleur de la maison alors qu’à l’accoutumée, personne n’en posait de peur
de subir une supposée fougue de l’ex-homme fort des eaux du Bénin. Qu’est-ce
qui peut amener le Dg Soneb à faire de telle déclaration car celle-ci n’est pas
une séance de divertissement au contraire une affaire sérieuse ? Selon
lui, contrairement aux employés qui ont eu l’information dans les journaux, il
l’a eu en direct devant son poste téléviseur dans la nuit du lundi 3 mars
dernier. Ce qui confirme sa surprise pour n’avoir pas fait auparavant l’objet
de reproches. Quoi qu’on dise, cela ne peut être qu’un coup dur à encaisser
quand on sait que jusque-là les résultats des audits de la Soneb ne sont tombés. Si
aujourd’hui, Alassane Babamoussa trouve qu’on l’a limogé injustement, c’est de
bonne guerre. D’abord, il a été limogé sans un remplaçant ou un intérimaire.
Raison fondamentale pour lui de jouir encore de quelques privilèges dans la
société. Sinon comment comprendre, que relevé de ses fonctions depuis le lundi
dernier, il soit encore présent dans ladite société tout moins jusqu’au
vendredi dernier ? Fait surprenant, c’est que des notes de services
portant de 3 ou 4 mars 2008 seraient en train de circuler même jusqu’au
vendredi. Cela crée la stupéfaction au sein des travailleurs qui comprennent
pas ce ‘’décalage’’ de date. C’est cela contourner une décision de manière
stratégique. De toute façon, cela prouve que le limogeage du Dg Soneb a été
fait à la va-vite. En attendant son remplaçant, il maintient en haleine ses
subordonnés avec ses incessantes attaques contre son limogeage. Or c’est le
gouvernement qui a droit de nommer et de relever toute personne d’une fonction
publique.
Retard
dans la succession ou refus ?
La
nature a horreur du vide. Dès qu’une personne est relevée de ses fonctions, on
lui trouve un successeur. Et c’est ce que le chef de l’Etat se doit de faire
pour Alassane Babamoussa qui a passé un bien bon moment à la Soneb. En effet, selon certaines
rumeurs, il semble que le choix du gouvernement s’est porté sur une dame.
Malheureusement pour le Changement, le mari de la dame est en train d’opposer
une résistance contre la nomination de sa bien-aimée malgré la farouche
détermination de celle-ci à occuper un si haut poste, la direction générale de la Soneb. C’est raisonnable
quand on sait que ce que nous désirons ne nous apporte pas toujours le bonheur.
Et pour cause, connaissant les risques que court une personne au Bénin en
occupant un tel poste, l’homme trouverait qu’il est préférable de garder son
être cher que de la perdre pour un quelconque prestige. Mieux vaut galérer pour
survivre que d’avoir de l’argent pour mourir subitement. Ne dit-on pas que
c’est une seule fois qu’on piétine les testicules d’un aveugle vigilant ?
De plus, la vie est belle et elle vaut la peine d’être vécue. Voilà ce qui
donne du temps à celui qui convient désormais d’appeler ex-Dg Soneb de faire
ses règlements de compte si on peut ainsi le dire. Par ailleurs, la publication
des résultats des audits de la
Soneb met du temps alors que celle de la Sbee est déjà faite. Un
contraste surtout que la Sbee
est plus grande que la Soneb ;
N’est-ce pas une politique de deux poids deux mesures ? A quoi joue donc
l’Ige ou que cachent les résultats ? Les Béninois sont impatients d’en
savoir plus.
Yorou
N’GOBI