Destitution du président de l’Assemblée nationale :
20 février 2008
L’étau s’est resserré un peu plus depuis hier mardi 19
février autour du président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago. Un groupe
de 38 députés vient de lui adresser une question en quatre points sur les cas
de certains de leurs collègues qui auraient été brimés par le pouvoir en place.
En vertu de l’article 12 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le
président Nago est tenu de leur répondre. C’est dans cette ambiance, qu’on
chuchote de plus en plus que l’heure de la destitution de Nago est proche.
Les
jours du président Mathurin Nago semblent être comptés à la tête de l’Assemblée
nationale. Alors qu’il recevait hier une délégation du Pnud qui a demandé à
rencontrer tous les parlementaires et les entretenir sur les Objectifs du
Millénaire pour le Développement (Omd), la plupart étaient enfermés dans un
bureau et ralliaient de temps à autre celui du premier questeur Sacca Ficara.
Il a fallu faire appel aux fonctionnaires parlementaires et certains membres du
cabinet du président Mathurin Nago pour occuper entièrement l’hémicycle pour
voiler la face. Dans les couloirs, on apprend que quelque chose de sérieux est
en cours et ne devrait pas tarder à être officialisé. Mais rien n’a filtré
jusqu’au-delà de 23 heures où certaines indiscrétions ont annoncé
sans le prouver qu’un projet de résolution venait d’être enregistré au
Secrétariat général administratif. Plusieurs minutes après, il était impossible
d’en savoir plus. Joints au téléphone, quelques députés courageux expliquent
que c’est de la vérification de la gestion de Mathurin Nago qu’il était
question à la suite d’un certain nombre de frustrations au Palais des
Gouverneurs à Porto-Novo. En effet, le dossier enregistré sous la forme d’une
question d’actualité, comporte quatre points importants. Les députés qui
interpellent le président Mathurin Nago sur sa gestion, veulent savoir la
suite à l’affaire relative au refus de délivrance de visa à leur collègue
Célestine Adjanohoun. Sur cette première question ont été greffées les raisons
pour lesquelles le président Mathurin Nago a fait voyager les autres membres de
la délégation sans sa collègue. Les 38 députés signataires de la question
reviennent sur le cas du deuxième vice président Antoine Dayori pour comprendre
aussi les dispositions prises en son temps par le bureau de l’Assemblée
nationale pour faire respecter les textes républicains en matière d’arrestation
et d’inculpation d’un élu du peuple. Ils ont profité pour également aborder le
cas du président du Mouvement Africain pour
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