Gestion des ports secs au Bénin
Le
port sec, qui est un prolongement du port humide, tend à s’échapper aux normes
portuaires en vigueurs. Les privés étrangers a qui l’autorisation a été
accordée dans le cadre de décongestionner le seul port en eau profonde du
Bénin, en abusent malheureusement déjà. Il suffit de se référer à l’usage de la
main d’œuvre (tâcheron, dockers, releveurs manœuvre et autres …) sur ces aires
de dédouanement pour s’en rendre compte, du désordre.
KOFFI
PATERSON
La
première expérience de port sec dans la zone de zongo à Cotonou, exhibe déjà
les grandes difficultés que l’autorité portuaire est améné à gérer les jour à
venir et rudement d’ailleurs si ce projet se trouverait généralisé au nom de la
décongestion du seul port de Cotonou.
En
effet, sur le seul port sec en expérimentation, le code de sûreté et sécurité
des installations portuaires (codes ISPS) est rangé au placard. Les
responsables de ce port sec recrutent qui ils veulent sur les aires pour des
activités de relevage et de manœuvre. Le professionnalisme et la technicité
leur importent peu pourvu que les recrus aient une carte d’Identité ;
pendant qu’au port même il est exigé la carte professionnelle ou la carte
d’accès avant de pénétrer l’enceinte portuaire. Or le port sec n’est pas
différent du port humide sous l’angle de la rigueur des activités qui doivent
s’y dérouler.
Alors,
dans ce désordre bien organisé sur le port sec, des manœuvres et tâcherons sont
recrutés par des centaines sans garantie et sécurité réelle. On a l’impression
que ses responsables de port sec agissent consciemment pour nuire aux intérêt
des employés, des professionnels du secteur et par là aux intérêt de l’autorité
portuaire qui a un droit de regard sur les activités de relevage au port qu’il
soit sec ou humide.
En
effet, dans tous les ports du monde, c’est le transitaire (représentant
l’importateur), qui prend contacte avec les sociétés de relevage qui sont
censées de recenser, d’inscrire, d’embaucher, de placer et de gérer les manœuvres
occasionnels. Ces sociétés en assurent alors toutes les garanties sur les aires
de travail tel que : les vols, les casses, les pagailles et autres
accidents de travail.
Mais
avec la nouvelle donne instaurée par les responsables du port sec, toutes ces
normes sont bafouées. On assiste à un désordre dans le secteur de relevage qui
à la longue participera à la chute de l’autorité portuaire qui a pourtant agrée
les sociétés de relevage.
Il
s’impose en urgence une franche collaboration sur la plate forme portuaire pour
une gestion sécurisée et optimale des activités de relevage. Autrement un bras
de fer est à prévoir les jours à venir entre ses responsables de port sec et
les membres de l’ASTRAMA-Bénin (BEAR) qui sont dans le secteur de relevage
depuis plus de vingt ans. Il y va même de l’intérêt des manœuvres qui ne ont
pas couverts dans ces conditions de recrutement.
Quotidien
le Rocher Douanier N° 268 du lundi 05 novembre 2007
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