Elections municipales 2008
LE BENINOIS LIBERE - - 27 février
Le gouvernement bloque le bon déroulement du scrutin
(Le ministre des finances ne veut pas lâcher un
kopeck)
Ayant
perdu le contrôle de la Céna
malgré les multiples subterfuges,le gouvernement de Boni Yayi à travers son
ministre des finances a décidé de jouer la carte de la mauvaise foi. En effet
toutes les tractations devant aboutir à un bon positionnement au sein du
bureau, des représentants du gouvernement n’ayant pas fonctionné, l’Exécutif a
choisi de rendre la tâche la plus difficile possible à la Céna dirigée par Pascal
Todjinou. Pour ce faire, il a imposé pour la première fois et contre toute
logique que le recrutement du personnel de terrain soit fait par le ministère
en charge du travail. Une aberration qui a eu l’écho qu’on peut imaginer dans
la presse et dans les foyers. Malgré cette hostilité et cette posture à
l’encontre des règles du fonctionnement de la commission électorale nationale
autonome, l’Exécutif n’a pas démordu. Par la suite poursuivant son œuvre de
destruction, il s’est appliqué à opérer les coupes des plus sombres dans le
budget et à le réduire à sa portion la plus congrue. Ainsi, de 07 milliards,
finalement arrêté, la Céna
s’est vu imposer un budget des plus restrictifs qui soit. Un milliard et
poussière. Du coup, les grandes lignes budgétaires ont été vidées de leur
substance mettant en péril la bonne exécution et le bon déroulement du scrutin.
Pire, comme si tout cela ne suffisait pas, le pauvre milliard et poussière
s’avère introuvable. En effet, décidé à compliquer coûte que coûte l’existence
financière des ‘’Cénateurs’’ et à leur scrutin, désormais inutile, pour le
gouvernement, le ministre des finances a opté pour le jeu du colin-maillard
c’est-à-dire un jeu de cache-cache. Impossible dès lors de le rencontrer malgré
les nombreuses demandes d’audiences du président de la Céna et de son bureau. S’il
n’est pas à en réunion c’est qu’il est avec le président, s’il n’est pas avec
le Président c’est qu’il est en voyage et quand il n’est pas en voyage, il est
forcément occupé. Bref il est devenu plus difficile à trouver qu’une aiguille
dans une meule de foin. Le bureau de la
Céna ayant compris qu’à cette allure les élections ne
seraient pas prêtes le 31 mars 2010 s’est donc mis à pourchasser l’argentier
national. De dribles en dribles et de désespoirs en espoirs, frustrés, ils ont
parvenus à coincer Soulé Mana Lawani entre deux escapades. Ils ont cru alors
que c’était la fin du jeu de cache-cache à leurs dépens. Car, en effet,
d’argent, ils n’en auront rien. Le gouvernement n’a pas envie de donner un
kopeck pour organiser cette élection. Voilà donc la situation dans laquelle se
trouve la Céna
2008
Eric
Tchiakpè