"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Gbadamassi à propos des grands projets dans la cité des Kobourou :

« Parakou n’a pas besoin de poses de pierres fictives »

22 février 2008- In matinal
L’ancien maire de la ville de Parakou, l’honorable Rachidi Gbadamassi a réagi hier jeudi 21 février en plénière au sujet de la pose de première pierre ce jour de la construction d’un port sec et d’un aéroport à Parakou. Le député du G 13 a montré que la cité des Kobourou n’a plus besoin de ces poses de premières pierres sans lendemain et qui visent simplement à tromper les populations dans le but de profiter de leurs suffrages.

« La ville de Parakou n’a pas besoin de poses de premières pierres fictives. » C’est en ces termes que le député du parti Union Pour la Relève, Rachidi Gbadamassi a commencé hier suite à la lecture de la correspondance du ministre des Travaux publics invitant le président de l’Assemblée nationale et ses collègues à la cérémonie de pose de premières pierres des travaux de construction d’un port sec et d’un aéroport moderne ce jour vendredi 22 février dans la ville de Parakou par le chef de l’Etat en personne. Après avoir expliqué les complications ainsi que toutes les autres difficultés dans le processus de recherche de financement de tels projets, l’ancien patron de la ville de Parakou a montré aussi les contraintes techniques autour du dossier pour mettre le gouvernement en demeure de dire avec précision, d’une manière pratique et concrète la durée des travaux et la date exacte de livraison des chantiers qu’il veut lancer ce jour. Il accuse déjà le chef de l’Etat qui aurait trop fait confiance à un partenaire Malaisien qui selon Rachidi Gbadamassi n’était pas à la taille de ses engagements et a dû mentir aux populations de Parakou. « Ils ont déjà posé la pierre depuis bientôt un an et jusque là rien n’a commencé. Je peux citer plus de vingt poses de premières pierres qui sont restées toujours lettre morte ». Il affirme qu’il n’y a pas eu jusque là de réalisation « Et si c’est pour multiplier les poses de pierres parce qu’on veut conquérir la mairie de Parakou, on se trompe, alors qu’on nous précise si dans un an, dans deux ans, si l’aéroport de Parakou sera déjà fini. Si cela se fait dans ce délai, on viendra ici dans l’hémicycle pour applaudir le gouvernement et son chef. C’est pourquoi, nous disons que Parakou n’a pas besoin de ces poses de pierres sans lendemain ». Le député Upr exige par la même occasion que le nom du bailleur de fonds soit publié et que le gouvernement précise à la représentation nationale la prévision budgétaire et le point des études techniques au lieu de poser une première pierre fictive. Surtout que selon lui, les 3 milliards dont on a parlé dans le cadre de ce port sec n’ont pas été prévus au budget général de l’Etat exercice 2008. Le député Rachidi Gbadamassi poursuit en prévenant qu’on ne doit plus les menacer quel qu’en soit la situation. « Ils ont ramené les militaires lors des élections législatives dernières pour envahir Parakou et nous n’avons pu rien faire. Mais, cette fois-ci, nous disons non. Car personne n’a le monopole de la violence. Et si nous nous sommes tus jusque là, ce n’est pas une faiblesse. C’est parce qu’en tant qu’élu du peuple et en tant que responsable, nous avons le devoir de sauvegarder la paix sociale. Mais cette fois-ci, si on nous provoque, ce sera du tac au tac » a conclu Rachidi Gbadamassi.  

Issa Salifou très furieux

  Avant Rachidi Gbadamassi, c’est son camarade, président de l’Upr, Issa Salifou qui a craché sa colère sur le Secrétaire permanent de la francophonie, Adrien Ahanhanzo Glélé, sur le président de l’Ong Fonac et sur le gouvernement du changement. Issa Salifou a d’abord fait un long procès de certains membres dits de la société civile qui se croient tout permis, s’érigent à tout moment en donneur de leçons « alors même qu’ils ne peuvent pas être des exemples ». Le président de l’Union Pour la Relève a été particulièrement amer vis-à-vis du président du Fonac, de tous ses autres collègues de Transparency International et en premier de M. Adrien Ahanhanzo Glélé et d’une dame qu’il a traitée de tous les noms avant de s’adresser au gouvernement. Le député Issa Salifou comme son collègue Rachidi Gbadamassi a déjà pris ses dispositions et veut réagir autant que possible aux attaques dont il sera objet de la part des éléments du changement. « Si on nous attaque aujourd’hui, on réplique le lendemain de la même manière » a-t-il poursuivi.   Jean-Christophe Houngbo


22/02/2008
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