"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Flatteries tous azimuts de Boni yayi

LE BENINOIS LIBERE  - - 10 mars


Les limites de l’homme fils de Dieu  

La politique au Bénin entre dans une phase qui prend des allures qui n’ont plus rien à voir avec la gestion de la cité. On est tenté de se poser la question de savoir si c’est la proximité des élections municipales qui rend les acteurs de la vie politique frileux voire fous ? Toujours est-il que ces dernières semaines, plusieurs de leurs déclarations ont frisé l’hérésie, pour peu que l’on soit Chrétien. On admet volontiers avec magnanimité que ce qui a cours est d’un pittoresque jamais encore atteint. Plusieurs questions surgissent dès lors, à l’observance de ces nombreuses déviances qui au fil des jours deviennent de plus en plus inquiétantes.

Qu’on dise que Boni Yayi, président élu du Bénin est plus rapide que Dieu, laisse perplexe assurément, qu’on dise en plus qu’il est le fils unique de Dieu envoyé sur terre pour sauver le Bénin, en plus de donner dans ce qui s’apparente à un blasphème, à tout l’air d’un pas franchi dans la pire des directions qui soit. Le folklore semble ne plus avoir de limite en ce qui concerne le soutien au président Boni Yayi, chacun y va de son ingéniosité bousculant les règles établies, les mœurs et autres usages en cours dans l’espoir de flatter l’ego d’un homme qui n’en demande pas tant pour faire son boulot. Ce qui est à craindre est qu’à force de donner dans la déification du Président de la République, on finit par le déconnecter de la réalité. Notre pays le Bénin avec Boni Yayi n’a pas encore résolu le quart de ses problèmes sans oublier que les défis restent énormes. Aussi grandes que puissent être les tâches déjà exécutées par le Président de la République, elles ne pourraient jamais être achevées, ni en un mandat, ni en deux mandats ni même durant toute sa vie. Les Ivoiriens et Houphouët Boigny nous procurent à bon marché un exemple de ce que peut être la limite des hommes dans l’accomplissement de grandes œuvres. C’est la preuve qu’il y aura toujours quelques choses à faire pour satisfaire l’expectative du citoyen lambda. La distance entre Dieu le Père et Boni Yayi, le président élu par les Béninois, réside encore là. Et ce n’est pas demain la veille du jour où l’homme sera égal à Dieu. Peut-être faut-il que les flagorneurs et autres laudateurs de Boni Yayi y songent avant de se lancer dans ce type de déclarations.



11/03/2008
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