"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

MÉCANISME AFRICAIN D’ÉVALUATION PAR LES PAIRS (MAEP)

Angélique Savané déplore la politisation excessive          

  Par  Didier Houndénou

In L’autre quotidien - Le chef de mission d’évaluation de la délégation du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP), Marie Angélique Savané s’est entretenue hier, au palais des congrès de Cotonou avec la presse. Une mission dont les conclusions ont relevé entre autres l’omniprésence de la politique dans tous les compartiments de la société béninoise.

 «Nous partons satisfaite. Nous avons tout ce qu’il nous faut pour élaborer un rapport scientifique ». C’est en ces termes que le chef de mission de la délégation du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, Angélique Savané a donné ses premières impressions à la fin de sa mission d’évaluation au Bénin. Après avoir rencontré les différents acteurs de la société béninoise et parcouru tous les départements, la mission d’évaluation a jugé utile de faire un recul pour mieux appréhender les informations qu’elle a collectées sur le terrain et faire les commentaires nécessaires. Afin d’avoir des compléments d’information sur la gouvernance au Bénin, le chef de la délégation de la mission d’évaluation est revenue au Bénin. Après les différents étapes indispensables pour la finalisation du rapport de la mission, Mme Savané a fait observer que sa mission a constaté qu’il y a une très grande politisation au Bénin. Une politisation, a-t-elle souligné, qui ne permet pas de se cantonner au développement. Elle a souhaité que les acteurs de la vie politique prennent conscience du fait que le niveau de pauvreté est élevé, et contribuent à trouver les moyens pour que le Bénin sorte du cycle de la pauvreté. La conférencière a souligné que la mission a fait la découverte de certains problèmes dont elle n’avait pas fait cas avant d’arriver au Bénin.

   Par ailleurs, elle a indiqué que la mission s’est rendue compte qu’il y a des questions récurrentes qu’elle retrouve dans tous les pays comme le problème de la corruption. «C’est une question transversale », a-t-elle précisé. Et d’ajouter : « La corruption est une gangrène dont il faudra du temps pour guérir. Ce qui dépendra de tout un chacun». Le manque de sécurité et les conséquences néfastes qui peuvent découler des frustrations sont, entre autres, les points relevés par ce premier rapport de la mission d’évaluation. « Si nous arrivons à conscientiser les gens, l’Afrique fera des bonds formidables. Il faut penser à une croissance pour pauvre », a relevé le chef de la mission d’évaluation. Interrogée sur la finalité des travaux de la mission d’évaluation, elle a indiqué que les résultats de la mission du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) seront adressés aux commanditaires. Mieux, elle a ajouté : « Nous ne sommes pas venus imposer une bible ou un corant mais montrer comment il faut le lire ». Il faut souligner que cette deuxième descente de la mission d’évaluation a permis de vérifier ce qui a été dit, de tirer les conclusions et faire les recommandations susceptibles de contribuer à la bonne gouvernance au Bénin. Ainsi le premier rapport de la mission est présenté à la presse. Un rapport élaboré en 360 pages avec 3 parties et 8 chapitres. Ce document a peint l’état de la gouvernance au Bénin avec à l’appui de recommandations pratiques. Une fois, le rapport définitif de la mission terminé, il sera envoyé au gouvernement qui fera tous les commentaires nécessaires avant le sommet de l’Union africaine qui se penchera également sur le rapport.



12/10/2007
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